A partir de ce mois de décembre, les voyageurs à bord de l’Eurostar à destination de Londres doivent dire adieu au traditionnel sandwich jambon-beurre ou au fromage. Une mesure qui bouleverse les habitudes des passagers et s’inscrit dans le cadre de règles sanitaires strictes imposées par le Royaume-Uni.
Cette interdiction concerne tous les produits d’origine animale provenant de l’Union européenne, et notamment la viande de porc, de bœuf, de mouton, d’agneau, de chèvre et de chevreuil, ainsi que le lait et les produits laitiers. Selon Eurostar, « ces restrictions incluent les sandwichs, le fromage et la viande crue ou séchée. Certaines exceptions s’appliquent aux aliments pour bébé et à ceux répondant à un besoin médical ». Les voyageurs doivent consommer ces aliments avant de monter dans le train ou les laisser sur le quai. À défaut, ils risquent la confiscation à l’arrivée.
Le gouvernement britannique précise que chaque passager peut transporter jusqu’à 2 kg de lait infantile en poudre, d’aliments pour nourrissons ou d’aliments médicaux spéciaux, à condition que ces produits soient dans leur emballage d’origine non ouvert, ou déjà en cours d’utilisation. Ces restrictions ne concernent donc que les denrées animales et visent à limiter le risque de propagation de la fièvre aphteuse, une maladie non transmissible à l’homme mais très contagieuse pour le bétail.
Eurostar rappelle également que ces règles s’appliquent à tous les moyens de transport vers le Royaume-Uni : train, avion, ferry ou voiture. Les produits interdits sont en principe confisqués et détruits par les autorités, et des amendes peuvent atteindre 5 000 livres, soit environ 5 900 euros, en cas d’infractions répétées. L’objectif reste strictement sanitaire : protéger l’élevage britannique et éviter une propagation de la maladie sur le territoire.
Eurostar invoque une exigence sanitaire
Cette interdiction bouleverse particulièrement les habitudes des passagers lors des voyages de courte durée ou à l’approche des fêtes de fin d’année, période où le jambon-beurre reste un incontournable du casse-croûte français. Les voyageurs devront désormais se tourner vers des alternatives autorisées, comme les aliments végétaux, les produits sucrés, les biscuits, le chocolat, les fruits secs ou encore les pâtes et céréales sèches, qui ne contiennent ni viande ni lait et peuvent être transportés librement.
Eurostar, de son côté, a informé ses passagers via un mail détaillant ces nouvelles dispositions, soulignant que la mesure n’est pas une sanction mais une exigence sanitaire. Eurostar et le gouvernement britannique mettent en avant l’importance de cette mesure pour protéger l’élevage local et éviter une propagation de la fièvre aphteuse, tout en offrant quelques exceptions pour les familles et les besoins médicaux. Les passagers devront s’adapter rapidement à ces nouvelles règles, qui risquent de transformer durablement les habitudes alimentaires à bord du train à grande vitesse.








