De nombreuses organisations syndicales brandissent la menace de grève durant les mois de juillet et août. Les cheminots, les éboueurs et les travailleurs de la fonction publics ont déjà annoncé le dépôt de préavis de grève. Des débrayages qui présagent des perturbations durant les JO 2024.
À trois mois de leur début, la menace de perturbation plane sur l’organisation des JO 2024 de Paris. En cause, des préavis de grèves proférées par les syndicats de nombreuses corporations. Les appels ont été lancés pour des débrayages durant le mois de mai par les cheminots, les éboueurs de Paris et les travailleurs de la fonction publique. Les préavis comportent, cependant, d’autres pour les mois de juillet et août présageant des perturbations dans l’organisation des JO 2024.
Le SUD-Rail, via la majorité de ses sections et la CGT-Cheminots annoncent une grève le 21 mai dans l’Île-de-France. De leur côté, les éboueurs de Paris, branche fonction publique, affiliés à la CGT annoncent un autre débrayage, tandis que les travailleurs de la fonction publique lancent un préavis pour la période allant du 15 mai au 15 septembre.
Grève des Cheminots le 21 mai en Île-de-France
Prévue la veille du début des négociations sur les primes versé pour les Jeux, les sections syndicales de SUD-Rail et de la CGT-Cheminots veulent faire pression sur la direction de la SNCF, qui gère les trains de banlieue, les RER C, D et E et une partie des RER A et B. Dans son communiqué appelé « Mépris 2024 », SUD-Rail estime que « Ce qui est mis sur la table ne nous va pas », accusant la direction de la SNCF de « distribuer des miettes ».
Fabien Villedieu, délégué syndical de SUD-Rail, réclame une prime fixe, a minima de 1 000 euros, à l’instar de la RATP dont les conducteurs du métro et du RER travaillant toucheront 1 600 euros du 22 juillet au 8 septembre. Les questions de rythme de travail doivent, ajoute le même responsable syndical, être « strictement appliquées pour travailler en toute sécurité ».
Les éboueurs de Paris aussi en grève les 14, 15, 16, 22, 23 et 24 mai
De leur côté, les éboueurs de Paris annoncent une grève pour les journées du 14, 15, 16, 22, 23 et 24 mai. Un mouvement qui se poursuivra, selon la CGT, du 1ᵉʳ juillet jusqu’au 8 septembre pour arracher une « prime exceptionnelle de 1 900 euros » pour les agents sollicités lors des JO.
Les éboueurs réclament également « une augmentation de l’IFSE, comme indemnité de fonctions, de sujétions et d’expertise. La CGT demande également 400 euros par mois pour tous les personnels » ou éventuellement « un gain supplémentaire de point d’indice à chaque échelon » pour les éboueurs, égoutiers et fossoyeurs.
« La police municipale a une prime, on a le même employeur. Nous aussi, nous aurons une surcharge de travail avec les 15 millions de touristes annoncés. On veut être considérés par rapport à ça », affirme à l’AFP Nabil Latreche, membre de la CGT-FTDNEEA.
À rappeler que la CGT avait, auparavant, refusé la proposition de la mairie de Paris de verser aux travailleurs des gratifications allant de 600 à 1 900 euros en fonction de critères d’intensification de la charge de travail et de la mobilisation.
Préavis de grève dans la fonction publique jusqu’au 15 septembre
La fonction publique n’est pas du reste dans ce mouvement. La CGT annonce une grève à partir du 15 mai pour réclamer « des recrutements pérennes, des compensations salariales au titre des contraintes professionnelles générées par les Jeux (…), des droits aux congés, au télétravail choisi et à la déconnexion ».
Force ouvrière (FO), a aussi déposé un préavis de grève pour la même période, afin de réclamer une meilleure rémunération des fonctionnaires. La CFDT (3ᵉ syndicat) et l’Unsa (4ᵉ) restent à l’écart du mouvement.
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