En Italie, le gouvernement a lancé une initiative originale pour lutter contre les accidents de la route : offrir des trajets en taxi pour le retour de soirées en boîte de nuit aux personnes qui ont consommé de l’alcool. Ce programme a été expérimenté dans six villes italiennes, avec des frais de taxi pris en charge par les fonds publics. La mesure suscite déjà la controverse en Italie.
Une initiative financée par l’État
D’après l’Insee, l’Italie a connu en 2021 un taux de mortalité routière de 5 000 morts par million d’habitants, ce qui la place en 19ᵉ position en Europe. Beaucoup de ces accidents mortels sont dus à l’alcool au volant. Pour lutter contre ce phénomène, l’Italie met donc à la disposition de ses citoyens des taxis gratuits au sortir des boîtes de nuit.
En sortant de ce type d’établissement, les fêtards se soumettent d’abord à un éthylotest. S’ils présentent une alcoolémie supérieure à 0,5 g d’alcool par litre de sang (ou un taux supérieur à 0 dans le cas d’individus âgés de moins de 21 ans), le patron de la boîte de nuit qui leur remet un bon de transport gratuit.
Ce bon de transport gratuit ne garantit pas à l’intéressé de se faire raccompagner chez lui, mais jusqu’à des points prédéterminés dans la ville, le trajet ne pouvant pas excéder les 30 km. La mesure, intégralement financée par l’État, est déjà en cours d’expérimentation en partenariat avec six municipalités et six discothèques différentes. Ce test se poursuivra jusqu’à la mi-septembre, avant son adoption définitive.
La polémique enfle en Italie
Cette mesure a provoqué un large tollé sur les réseaux sociaux. De nombreux Italiens s’insurgent contre ce qu’ils qualifient de « subvention à la beuverie ». Le premier bilan de l’expérimentation laisse toutefois penser que cette initiative ne va pas coûter une fortune au contribuable.
Dans l’une des discothèques partenaires, à Venise, sur 4 000 personnes présentes en soirée, seules 20 ont eu recours au raccompagnement gratuit. « Ce n’est pas parce qu’on est complets qu’il doit y avoir plein de gens dans les taxis », affirme Samuele Bucciol, patron de la discothèque en question. Pour sa part, le ministre des Transports, Matteo Salvini, soutient que toute mesure est bonne à prendre si elle permet de sauver des vies humaines, assurant qu’elle ne sera pas budgétivore.
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