Recevoir une somme importante, que ce soit par héritage, épargne accumulée ou vente immobilière, pose la question de l’investissement optimal. Entre sécurité et rendement, plusieurs options s’offrent aux investisseurs. Immobilier, actions, obligations : voici les conseils de Julien Séraqui, président de la Chambre nationale des conseillers en gestion de patrimoine (CNCGP), pour bien investir.
Avant toute décision, il est essentiel d’éviter les précipitations. Julien Séraqui recommande auprès d’Ouest France de commencer par se constituer une épargne de précaution, équivalente à six mois de salaire, afin de pouvoir faire face aux imprévus. Ensuite, il est important de ne pas laisser trop d’argent dormir sur un compte courant, où il ne rapporte rien.
Le facteur clé pour choisir son investissement est l’horizon d’investissement. Sur une période de deux ans, la prudence est de mise, avec des placements sécurisés comme un livret d’épargne ou des fonds en euros. Entre cinq et dix ans, une diversification est préférable, en combinant immobilier et placements financiers. Pour un horizon de plus de dix ans, il est possible d’augmenter la prise de risque afin de maximiser le rendement.
L’immobilier redevient un placement intéressant
Le marché immobilier, après plusieurs mois de ralentissement, montre des signes de reprise grâce à la baisse des taux d’emprunt. En février 2025, certains dossiers ont même bénéficié de taux inférieurs à 3 %. Cette tendance rouvre des opportunités d’investissement, notamment pour les investisseurs à long terme souhaitant acheter un bien locatif ou diversifier leur patrimoine.
Les obligations restent une option intéressante pour investir, offrant encore des rendements corrects. Cependant, la baisse des taux entraînera à l’avenir des rendements plus faibles sur les nouvelles obligations émises.
Faut-il investir en actions et en cryptomonnaies ?
Le marché des actions reste attractif malgré un contexte économique incertain. Toutefois, l’investissement en bourse peut être volatil, et il est conseillé de procéder à des placements progressifs, en investissant mois après mois pour réduire le risque lié aux fluctuations des marchés.
En ce qui concerne les cryptomonnaies, Julien Séraqui estime qu’elles « ne sont pas des valeurs refuge et se comportent de plus en plus comme des actions », a-t-il déclaré à Ouest France. Pour les investisseurs prudents, elles ne constituent donc pas un placement sécurisé.
L’investissement socialement responsable (ISR), qui a connu un essor ces dernières années, semble quant à lui en perte de vitesse sur le court terme, bien que son avenir à long terme reste prometteur.
Avec 100 000 euros à investir, il est essentiel de définir ses priorités, qu’il s’agisse de préparer sa retraite, générer des revenus complémentaires ou sécuriser son patrimoine. En 2025, les opportunités ne manquent pas, mais chaque choix doit être adapté à son horizon d’investissement et à son niveau de tolérance au risque.