Le Président Emmanuel Macron a accordé une interview aux JT de 13 h de TF1 et de France 2, lundi 24 juillet 2023. Il a eu l'occasion de revenir sur de nombreux sujets, tels que le climat, le pouvoir d'achat, les violences urbaines ou encore les réformes à venir à l'école.
En déplacement à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron a développé en trente minutes son commentaire de l'actualité, ainsi que ses projets concernant les grands chantiers de la rentrée. L' « ordre » et l' « indépendance » industrielle sont deux thématiques qui ont marqué le discours présidentiel.
« L'ordre, l'ordre, l'ordre »
Emmanuel Macron a été amené à réagir aux violences urbaines qui ont émaillé la France suite au décès du jeune Nahel au mois de juin dernier. « La leçon que j'en tire, c'est : l'ordre, l'ordre, l'ordre. La deuxième, c'est que notre pays a besoin d'un retour de l'autorité à chaque niveau, et d'abord dans la famille », a déclaré le Président.
À ce sujet, il affirme vouloir ouvrir, à la rentrée, un chantier dédié à l'autorité parentale. « Ce n'est pas l'Éducation nationale et encore moins la police qui peut régler le problème, il faut le traiter à la cause. On doit responsabiliser certaines familles, accompagner d'autres dans la détresse », a-t-il expliqué.
Le Président a également souligné le rôle des réseaux sociaux comme vecteurs aggravants des violences urbaines. Il a affiché sa volonté de « réussir à mieux protéger les enfants et jeunes adolescents des écrans », mais aussi, avec le concours des plateformes, de « réussir à très vite retirer les contenus quand ils appellent à la violence ».
« Un professeur devant chaque classe »
Le Président a promis « une série de petites révolutions » à l'école, qui passeront notamment par une meilleure formation et une rémunération des enseignants plus attractive.
D'autres nouveautés ont été détaillées par Emmanuel Macron concernant l'école. Il s'agit, entre autres, de l'accueil des enfants dès deux ans dans les quartiers en difficulté et de la réduction du nombre d'élèves par classes dès la moyenne section de maternelle dans ces zones.
La mise en place d'une demi-heure de sport systématique dès la primaire, la création de nouvelles heures de soutien en 6ème et la possibilité d'ouvrir les collèges de 8 h à 18 h dans les quartiers sensibles ont également été évoquées. La réforme du lycée professionnel et du baccalauréat devrait également être poursuivie.
École, pouvoir d'achat, violences urbaines... ce qu'il faut retenir de l'interview d'Emmanuel Macron sur @TF1 https://t.co/U3QXK3Do1H pic.twitter.com/WfRFagB2Vi
— LCI (@LCI) July 24, 2023
Le pouvoir d'achat
S'exprimant au sujet de la hausse de 10 % des prix de l'électricité, Emmanuel Macron a parlé d'une « décision proportionnée ». Il s'est voulu rassurant en rappelant que « le gouvernement continuera d'accompagner les plus modestes », notamment « pour se déplacer ».
Le Président a affiché sa volonté de contrer la hausse des prix de l'énergie, notamment par la production de « davantage d'électricité en remettant (les) centrales nucléaires en marche ». Il a par ailleurs évoqué « une réforme au niveau européen qui va permettre de réduire (le) coût de l'électricité parce que la France a été pénalisée par les règles de calcul ».
Le Président a aussi fait part de son intention de réduire les impôts d'un montant de deux milliards d'euros. Il n'a néanmoins pas détaillé la forme que prendrait cette réduction.
« Plusieurs milliards d'euros en plus » dans l'écologie
Le Chef de l'État a affiché sa volonté d'aller « deux fois plus vite » pour réduire les émissions de CO₂ et tenir les objectifs climatiques de la France. « Nous allons présenter, secteur par secteur, la transition et les investissements », a-t-il expliqué. Ce sont ainsi « plusieurs milliards d'euros en plus » qui devraient être investis dans l'écologie « dès l'année prochaine ».
Emmanuel Macron a indiqué sa volonté de voir ouvrir en France des unités de production de « batteries électriques », d'« éoliennes en mer », et de « panneaux solaires ».
Le report de la loi immigration
Grand chantier de la rentrée, la loi immigration a déjà été repoussée, par le passé, par l'exécutif. « Si nous n'avons pas réussi à enclencher ce texte, c'est parce qu'il y a eu un souhait par plusieurs forces politiques de mettre sur la table leur propre texte. Le gouvernement a la volonté de bâtir avec toutes les oppositions constructives », a justifié le Président au sujet de ce report.
La future loi immigration devrait avoir pour objectifs de « réduire les entrées, de lutter contre les trafiquants et les réseaux d'immigration illégale et de mieux intégrer dans les secteurs qui en ont besoin », a expliqué Emmanuel Macron. Il n'exclut pas, par ailleurs, de recourir au 49.3 pour faire adopter ce texte de loi.