La filiale agroalimentaire d’Intermarché, Agromousquetaires, a annoncé le 23 mai la vente de huit de ses usines. Une décision due à la réorganisation industrielle effectuée par le groupe, mais qui inquiète les syndicats en raison des suppressions d’emploi qu’elle peut entraîner.
Dans le détail, les sites concernés par la fermeture sont ceux du Fournil du Val de Loire (Indre-et-Loire), Lyana (Maine-et-Loire et Loire-Atlantique), Capitaine Houat (Morbihan et Pas-de-Calais), Antartic II (Ardèche), Vertueux (Oise), et Capitaine Cook (Finistère). Il s’agit de huit usines parmi un total de 55 détenues par le groupe, spécialisées dans la production de produits jugés non stratégiques, tels que les jus de fruits et les conserves.
Pour rappel, Intermarché s’est fixé pour objectif de recentrer son activité sur les produits non transformés, à l’exemple du lait et des viandes. C’est ce qu’avait annoncé le président du groupement Thierry Cotillard en juin 2024, qui avait fait part d’un plan d’investissement de 750 millions d’euros sur cinq ans. Ce fonds sera dédié à la modernisation du groupe, dans le but d’augmenter le chiffre d’affaires et d’atteindre un objectif de 6 milliards d’euros en 2028. Pour l’heure, la date de fermeture des usines n’a pas été annoncée. Comme le rapporte BFMTV, elle est prévue « dans les prochains mois ou années », selon la direction du groupe.
« La priorité des priorités, c’est d’essayer de conserver tous les emplois », assure Intermarché
Pour l’heure, le groupement Agromousquetaires est encore à la recherche d’acheteurs pour ces usines. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la date de fermeture n’a pas encore été annoncée. Les syndicats ont déjà fait part de leurs inquiétudes liées à la suppression de postes que pourrait engendrer cette vente. « Ce qu’on déplore, c’est qu’ils redorent leur blason en achetant les Casino. Mais à côté de ça, ils font des dégâts en vendant des usines », s’indigne Frédéric Londais, délégué CGT de l’usine du Fournil du Val de Loire.
Christophe Barbeau, délégué FO de ce même site, a expliqué, à la sortie de la réunion du vendredi 23 mai, que « le nouveau projet est arrêté, ils mettent notre usine en vente, ils se donnent entre 12 et 30 mois pour essayer de trouver un repreneur sérieux ». De son côté, la direction du groupement a rassuré les employés, affirmant que « La priorité des priorités, c’est d’essayer de conserver tous les emplois », rapporte BFMTV.








