Depuis quelques mois, l’inflation a fortement ralenti, ce qui n’était pas le cas où cours des dernières années, où l’indice des prix à la consommation a été particulièrement élevé. Avec des prix qui ont progressé de 4,9 % en moyenne en 2023, les plus riches s’en sont beaucoup mieux sortis que les plus modestes.
Jeudi 21 novembre, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a dévoilé une récente étude concernant l’évolution de l’inflation en France. Avec des prix de l’alimentaire, des logements et des transports qui ont considérablement augmenté, l’inflation s’est établie autour des 4,9 % l’année dernière. Avec un tel niveau, l’impact a été lourd sur les ménages. En 2023, le coût supplémentaire à l’évolution des prix a représenté 1 230 euros annuels en moyenne pour une personne seule.
Toujours selon ce « portrait social » de l’Insee, le coût de l’inflation a été plus important pour les plus aisés (2 170 euros par an) contre 730 pour les 10 % des Français les plus modestes. Malgré cette disparité, l’Insee montre que les plus riches ont mieux résisté à l’inflation par rapport aux plus modestes. En effet, l’ampleur du choc inflammatoire a été « deux fois plus grande pour les 20% les plus modestes que pour les 20% les plus aisés », révèle l’institut.
Fiscalité avantageuse, hausse des salaires plus importante… : comment les plus aisés ont fait face à l’inflation
Si les plus aisés ont mieux résisté, c’est en grande partie grâce à la politique du gouvernement. En 2023, plusieurs mesures mises en place ont plus profité aux plus riches. Dans son rapport, l’Insee évoque notamment la déconjugalisation de l’allocation aux adultes handicapés, la fin de la taxe d’habitation sur les résidences principales et la majoration de la prime de Noël pour les familles monoparentales. À l’inverse, plusieurs dispositifs qui n’ont pas été reconduits en 2023 ont fortement pénalisé les ménages les plus modestes.
Au total, les politiques du gouvernement ont permis de couvrir « près de 15% des dépenses additionnelles » des 20 % des ménages les plus aisés. En revanche, pour la moyenne nationale, seulement 5% des dépenses liées à l’inflation ont été couvertes par les mesures du gouvernement sortant. Ce n’est pas tout, la hausse des salaires a également profité aux foyers les plus riches, indique l’Insee.
Dans le détail, les 10 % des ménages les plus aisés ont vu leurs salaires augmenter de 1 170 euros en 2023. De l’autre côté, les 20 % des Français les plus modestes ont touché seulement 180 euros supplémentaires sur leurs revenus. Avec les nouvelles mesures, la fiscalité et l’évolution des revenus, entre autres, les plus aisés ont réussi à faire face à l’inflation. Pour les 10 % des plus modestes, seulement 30 % des dépenses liées à l’inflation ont été couvertes.
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