Mercredi soir, c'est dans un climat particulièrement tendu, notamment à cause de la colère des agriculteurs, que se sont terminées les négociations commerciales entre distributeurs et industriels. Pour plusieurs d'entre eux, la tendance est plutôt à la hausse pour de nombreux produits de grandes surfaces.
En effet, « la majorité des produits sera en légère hausse », a indiqué, mercredi 31 janvier, Richard Pancquiault, le directeur général de l'Ilec sur France Info. Néanmoins, celui-ci assure que des baisses vont aussi avoir lieu sur certains produits, tels que les céréales. De son côté, Jacques Creyssel, délégué général de la FCD, qui représente la grande distribution, a indiqué, mercredi matin sur Radio classique, qu'après les négociations commerciales, « on va aboutir à 2 ou 3% de hausse ». En ce qui concerne Jean-Philippe André, président de la principale organisation représentative des agro-industriels, l'Ania, il prévoit plutôt « une tendance à une déflation avec des prix baissant d'environ 1% ».
Du côté des distributeurs, le PDG de Système U a, quant à lui, annoncé qu'il y aurait des baisses de prix, mais aussi une progression sur les prix d'autres produits. « Il y aura les deux. Il y aura des baisses de prix dans des domaines où c'est possible et où la matière première a justement un peu baissé. Mais il y aura un certain nombre de domaines et particulièrement dans le contexte actuel où il y aura encore un peu de hausse », a-t-il indiqué.
Pour le patron de Lidl, Michel Biero, les négociations commerciales avec les entreprises de moins de 350 millions, lesquelles se sont achevées le 15 janvier, ont abouti sur une baisse de -2 à -3 %. En revanche, au terme des négociations avec les multinationales qui se sont achevées, mercredi soir, le patron de Lidl a indiqué que la tendance est plutôt à la hausse des prix avec une progression entre 2 et 5 %, a-t-il expliqué lors de son passage sur BFMTV ce matin.
Les prix de certains produits devraient quand même baisser
Michel Biero a assuré que ces hausses ne concernaient que 10 % des produits des supermarchés Lidl. Le patron de cette enseigne a également cité « l'huile, les cafés, les céréales » comme exemples des produits qui devraient connaître une baisse des prix dans les semaines à venir. Tendance confirmée par Jacques Creyssel, de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), qui a, lui aussi, a indiqué un recul sur les tarifs des mêmes produits.
Du côté du PDG de Système U, la baisse des prix concernera les « produits laitiers par exemple. La part de matière première agricole est à la hausse, on a accepté cette hausse, c'est la loi, donc il y aura une répercussion », a-t-il expliqué. Il est nécessaire de rappeler que les prix en rayons sont fixés par les grandes surfaces. C'est donc la marge prise par les distributeurs sur les différents produits qui va définir les prix en rayons en 2024.