Les prix ont connu une envolée significative ces deux dernières années, entraînant systématiquement la dégradation du pouvoir d’achat des Français. Une étude de l’Insee, qui s’est étalée sur cette période, révèle que le panier moyen de courses a augmenté de 20,5%.
Désormais, on comprend un peut mieux l’impact de l’inflation sur le pouvoir d’achat des Français. Les ménages payent leur panier moyen de courses 20,5% plus cher qu’il y a deux ans. C’est ce que révèle une étude de l’institut national de la statistique et des études économiques (Insee), rapportée par Le Parisien. La hausse n’a quasiment épargné aucun produit, particulièrement ceux de consommation quotidienne, dont certains ont atteint des seuils inédits ces deux dernières années.
C’est le cas du beurre doux de la marque Président, dont le prix a enregistré une hausse singulière de plus 41,9%. Le papier toilette Lotus s’est également hissé au podium des hausses avec une augmentation de près de 30% plus cher qu’en 2022, détaille Capital qui cite la source. Tout ou presque coûte plus cher, à l’image du pot de Nutella noisettes ou encore celui de cacao d’un kilo, désormais vendu à 5,97 euros. L’eau de source Cristalline a, aussi, augmenté de 14,8%, tandis que les pâtes coquillettes Panzani ont aussi vu leur prix grimper de 10,9%.
L'inflation, oui, mais pas que...
Mais est-ce l’inflation à elle seule qui a induit ces augmentations devenues inévitables chez les producteurs qui mettent, de leur côté, en avant la hausse des charges de production avec le renchérissement des matières premières et des énergies ? Pas seulement, estime Grégory Caret, le directeur de l’Observatoire de la consommation de l’UFC-Que choisir, qui dénonce « de la cupidité » « à tous les niveaux ».
Il faut rappeler qu’à fin novembre 2023, l’organisme de défense des consommateurs UFC-Que Choisir, associé à Foodwatch, Familles Rurales et CLCV, interpellaient déjà le Président Macron sur « la marge brute de l’industrie agroalimentaire est passée de 28 à 48 % entre fin 2021 et le 2ᵉ trimestre de 2023 : un niveau historique qui laisse penser qu’il ne s’agit pas d’un simple rattrapage des années précédentes (on entend souvent parler de "reconstitution de marges") mais d’une véritable constitution de surmarges ! »
Vers une baisse du ticket de caisse à partir du mois d'avril ?
Une note toutefois positive dans ce contexte qui affecte de plus en plus les consommateurs : les prix devraient cesser de grimper dès la fin de ce premier trimestre, pour amorcer une diminution progressive, projettent des perspectives. À l'instar des distributeurs de carburants, qui écartent un retour aux prix d’avant la crise, la distribution exclut la probabilité de revoir le ticket de caisse retrouver son niveau d’avant.
Selon Le Parisien, les ménages sont de plus en plus contraints de se tourner durablement vers ces enseignes où l’on peut faire ses emplettes au ticket le moins onéreux, à l'instar de « Leclerc avec un panier moyen à 77,15 euros et 20,3% de hausse en deux ans. C’est moins qu’Intermarché (77,78 euros), Super U (78,56 euros) ou Auchan (82,24 euros) ».