La cadence de la hausse des prix a ralenti durant le mois d’avril. Un ralentissement apparaît au travers des chiffres révélés ce mardi par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
L’inflation marque un ralentissement de 2,2% durant ce mois d’avril. L’Insee, qui a révélé ces chiffres provisoires ce mardi, explique cette tendance baissière par le ralentissement enregistré dans les prix des produits de l’alimentation, ainsi que le recul des prix des produits manufacturés. Les statistiques montrent, toutefois, que cette tendance au ralentissement enregistrée sur l’année fait une trajectoire inverse sur le mois avec un rebondissement induit par la reprise de la hausse des prix à la consommation, qui enregistrent une hausse de 0,5% en avril alors qu’ils s’établissaient à 0,2% en mars.
En fait, cette légère baisse observée au mois d’avril trouve son origine dans le ralentissement des prix de l’alimentation, dont la hausse marque un léger recul avec un taux de 1,2% sur un an, tandis qu’ils s’établissaient à 1,7% en mars dernier. Les prix du tabac ont également concouru à ce ralentissement, avec une sensible baisse enregistrée en avril. Les produits manufacturés, eux, restent stables contrairement aux prix de l’énergie. Ils ont enregistré une hausse de 3,8% sur le mois, contre 3,4%, au mois de mars.
Quel impact sur le PIB ?
Par ailleurs, parallèlement au ralentissement de l’inflation, un retour des dépenses dans notamment les produits de l’alimentation est observé. Un retour qui devrait se confirmer durant le prochain trimestre. Selon l’Insee, ce retour se répercute, même légèrement, sur le PIB qui enregistre une croissance « modérée » de +0,2% au premier trimestre de l’année 2024. Cette légère croissance du PIB en volume, explique le même Institut, est portée notamment par la tendance haussière de la demande intérieure finale (hors stocks) qui atteint 0,4% au premier trimestre de 2024, alors qu’elle était au point zéro au quatrième trimestre de 2023.
Enfin, s’exprimant ce mardi après l’annonce de ce résultat, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, s’est félicité de la « solidité » de l’économie nationale. « La stratégie du gouvernement est payante », a-t-il souligné, tout en réaffirmant la volonté de l’exécutif d’atteindre une croissance du PIB de 1%.
Un optimisme qui ne semble pas partagé par le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici. Ce dernier affirmait, lundi sur France Info, que la trajectoire de réduction de déficit « telle qu’elle était présentée manquait de crédibilité et de cohérence ». Les doutes sur la capacité du gouvernement sont d’autant plus confortés par l’énorme déficit public évalué à 5,5% du PIB et une dette publique à 110,6% de ce même PIB.
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