L’inflation en France reste stable à 1% en juillet 2025, confirmant les prévisions de l’Insee. Malgré des hausses dans certains secteurs comme l’alimentation et les services, la baisse des prix de l’énergie permet de maintenir cette tendance. Ce léger équilibre témoigne d’une situation économique encore fragile, mais maîtrisée.
La France connaît une situation où plusieurs secteurs affichent des variations de prix opposées. D’un côté, les prix des services et de l’alimentation ont légèrement accéléré. Les services ont vu une augmentation de 2,5% en juillet, une accélération par rapport à la croissance observée au mois précédent. Cette hausse est principalement due à l’augmentation des coûts dans le secteur des transports, du logement et des loisirs. L’alimentation a également connu une légère hausse de 1,6%, une tendance qui reflète des augmentations modérées dans les prix des produits alimentaires, notamment les fruits, légumes et produits laitiers.
De l’autre côté, la baisse des prix de l’énergie a eu un effet considérable sur l’inflation globale, en particulier en raison de la chute des coûts du pétrole et du gaz. Les prix de l’énergie ont reculé de 7,2% en juillet, après une période d’augmentation des prix dans ce secteur. Cette baisse importante a permis de compenser l’augmentation des prix dans d’autres secteurs et a contribué à maintenir le taux d’inflation global à 1% (données de l’Insee).
L’inflation sous-jacente en légère accélération
Un autre indicateur clé est l’inflation sous-jacente, qui exclut les prix de l’énergie et des produits alimentaires. Cet indice a connu une légère accélération en juillet, atteignant 1,5%, contre 1,2% en juin. Cette augmentation montre que la pression inflationniste dans certains secteurs, notamment les services et les biens manufacturés, devient plus visible, bien que toujours modérée. L’inflation sous-jacente est souvent considérée comme un indicateur plus stable de l’inflation réelle, car elle filtre les variations de prix les plus volatiles.
L’IPCH, un indicateur de l’inflation utilisé pour comparer les taux d’inflation entre les États membres de l’Union européenne, a également augmenté de 0,9% en juillet, une évolution identique à celle de juin. Cet indice harmonisé permet de mesurer les tendances inflationnistes dans un cadre européen, et bien que l’augmentation soit modeste, elle reflète un maintien de la stabilité des prix à l’échelle européenne, qui est un facteur important dans l’analyse de la santé économique de la zone euro.
Perspectives économiques et impact sur les ménages
Bien que l’inflation soit relativement faible en France, la situation reste complexe. Les hausses de prix dans les secteurs des services et de l’alimentation peuvent avoir un impact important sur les ménages, particulièrement ceux à revenus modestes, qui consacrent une part plus importante de leur budget aux dépenses alimentaires et aux services de base. D’autre part, la baisse des prix de l’énergie, bien qu’avantageuse pour les consommateurs, est un facteur temporaire et ne garantit pas une stabilité à long terme. Si les prix de l’énergie devaient repartir à la hausse, cela pourrait à nouveau exercer une pression sur le taux d’inflation global.








