Après l’inflation, la France risque-t-elle une déflation ?

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Inflation – Déflation Le Long Chemin Couteux D’un Retour à La Normale Qui Attend Les Français (3)
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L’inflation de l’indice des prix à la consommation en France se situe actuellement à 4%. Les économistes évoquent une certaine stabilité après une hausse qui a atteint son apogée en 2022. Le pays est-il pour autant aux portes d’une déflation ? Et quand bien même elle viendrait à être enclenchée, les répercussions seraient-elles toutes positives pour la situation économique du pays ?

Petit rappel des chiffres des dernières années : l’inflation annuelle en 2022 s’est établie à +5,2 %, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Selon toujours les données publiées par l’Insee chaque année en janvier pour l’année précédente (2021), l’inflation s’est établie à 1,6 %, et à 0,5 % en 2020, après 1,1 % en 2019 et 1,8 % en 2018. Après des mois successifs d’une brusque inflation avec une valeur culminante en novembre 2022, soit il y a tout juste une année, marquée par une lourde hausse des prix à la consommation, qui a atteint le sommet de +10,1 %, la France est-elle désormais en train de vivre la dépression qui soulage ?

Pas sûr ! Au vu des étapes qui caractérisent les deux phénomènes, l’inflation et la déflation, en France, il serait plus juste, au point où en sont les indices économiques, de parler plutôt de « désinflation », précisent les spécialistes. De quoi s’agit-il exactement ? Pas encore dans la déflation, qui est synonyme d’une baisse du taux d’inflation, le pays se soulage présentement juste moyennement d’un coup de frein de l’inflation de l’indice des prix à la consommation qui se situe actuellement encore à + 4 %.

La déflation a aussi ses conséquences

Plus explicitement, l’inflation a arrêté d’augmenter, mais ne descend pas encore. Mais qu’est-ce que cette déflation qui fait impatienter le consommateur qui y voit à travers elle un retour progressif à la vie économique normale qui sera par ailleurs longue à atteindre ? « On parle d’inflation lorsque les prix augmentent globalement, et non uniquement les prix de quelques biens et services. Quand tel est le cas, avec le temps, chaque euro permet d’acheter moins de produits. Autrement dit, l’inflation érode progressivement la valeur de la monnaie », explique la Banque centrale européenne. La déflation est l’opposé de l’inflation. Elle se caractérise par une baisse durable et autoentretenue du niveau général des prix.

En d’autres termes, l’inflation est une augmentation des prix généralisée et générée par, entre autres, la hausse des prix des matières premières, le transport… Et dans un tel contexte, le marché subit un coup et le consommateur met un frein aux dépenses, sachant qu’avec ses ressources, il ne pourrait faire face à toutes les tentations. Par conséquent, les producteurs, qui feront face à des stocks et manques à gagner dans les services, optent pour la révision des prix même faiblement. En parallèle, des faillites ne sont pas à écarter.

Et avec le manque de gains, des patrons recourent aux licenciements. Le ralentissement de la production implique aussi l’arrêt de l’embauche ! Voilà, en somme, une nouvelle situation où, si certains ménages retrouvent un semblant de pouvoir d’achat, d’autres pourraient sombrer dans la précarité. Dans un tel contexte, la course à retrouver un équilibre individuel pas souvent facile à atteindre, avant de prétendre à un équilibre global du marché national, synonyme de la relance de la consommation, est perpétuelle.

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