L'évolution économique en France a eu un impact direct sur les produits alimentaires des grandes surfaces. En effet, l'inflation enregistrée sur ces produits est au centre des préoccupations. Selon la donnée de l'Insee, les chiffres annoncés pour le mois de juillet ont connu une hausse par rapport au mois de juin. Cependant, la tendance globale a changé en comparaison avec l'année précédente. L'inflation sur ces produits de grande distribution a connu une régression, ce qui constitue une évolution assez satisfaisante.
Inflation sur un an : la tendance est au ralentissement !
Les chiffres récemment publiés par l'Insee montrent que l'inflation des produits alimentaires a légèrement ralenti en juillet, enregistrant une hausse de 13,1% sur une année, par rapport aux 14,4% en juin. Cette tendance à la baisse pourrait indiquer un début de stabilisation des prix dans les rayons des supermarchés. Bien que les prix des produits alimentaires aient connu une augmentation considérable, la tendance montre quand même un certain ralentissement par rapport à l'année précédente.
En effet, en établissant une analyse détaillée sur ces produits, les résultats sont plutôt satisfaisants par rapport à l'année 2022. Les prix des viandes ont enregistré une hausse de 11,3% en juillet sur un an contre 12,6% en juin. De même, pour les boissons, l'inflation a montré une décélération sur une base annuelle, passant de +10,8% en juin à +10,1% en juillet. Pour les autres produits alimentaires, la croissance des prix était de 15% en juillet, marquant ainsi un ralentissement par rapport à la hausse de 16,6% enregistrée le mois précédent.
Cependant, sur une période d'un mois, les chiffres dévoilés par l'Insee ne révèlent pas un ralentissement net. Les prix des viandes, ainsi que ceux des boissons vendues dans les grandes surfaces, ont grimpé de 0,4% entre juin et juillet. C'est une hausse qui n'a pas été observée entre mai et juin, où les augmentations étaient nulles pour les viandes et de 0,3% pour les boissons. De plus, l'augmentation de l'inflation pour les autres produits alimentaires s'est également accélérée sur une période mensuelle, passant de +0,2% en juin à +0,3% en juillet.
Des négociations en échec... !
Souhaitées par le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, les négociations entre les distributeurs et les industriels des produits agro-alimentaires n'avancent pas. Pour certains de ces derniers, il est même impossible de mettre les prix sur les tables de négociation. En effet, seulement deux sur 75 ont accepté de renégocier avec Lidl, une dizaine avec Système U. À cet effet, le gérant de ce dernier avait exprimé sa déception lors d'une interview au micro de RTL : « On a quelques acteurs qui ont baissé des prix, fait des promotions, mais de manière générale, ces discussions ont été très difficiles »
Toutefois, le dirigeant considère que les épisodes de forte inflation sont loin de se répéter pour les mois prochains : « Mais on ne reviendra pas aux prix d’avant-crise, car certaines matières premières restent à des prix élevés, les salaires ont aussi augmenté, le prix des carburants aussi » affirme-t-il.