Inflation au plus bas depuis 2021 : une hausse limitée à 0,8 % en février

L’inflation en France est tombée à 0,8 % sur un an en février, un niveau inédit depuis 2021, porté par la baisse des prix de l’énergie.

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Photo illustrant une courbe de l'inflation
Inflation au plus bas depuis 2021 : une hausse limitée à 0,8 % en février | Econostrum.info

Après des années de tension sur les prix, la France enregistre en février une inflation sous la barre des 1 %, selon l’Insee. Cette baisse s’explique principalement par un fort recul des tarifs de l’électricité et un ralentissement sur les services et les biens manufacturés. Toutefois, certains secteurs comme l’alimentation continuent de voir leurs prix grimper.

L’indice des prix à la consommation a progressé de 0,8 % sur un an en février, après une hausse de 1,7 % en janvier, indique l’Insee. C’est la première fois en quatre ans que l’inflation passe sous la barre des 1 %, un signe fort après plusieurs mois de ralentissement.

Le principal facteur derrière cette évolution est la baisse des prix de l’énergie, notamment de l’électricité, dont le tarif réglementé a reculé de 15 % au 1er février pour plus de 24 millions de foyers. Ce repli contraste avec les hausses successives enregistrées ces dernières années.

Une inflation plus faible, mais des hausses sur l’alimentation

Si l’inflation ralentit globalement, certains secteurs restent sous pression. Les prix de l’alimentation ont continué d’augmenter en février, poursuivant une tendance amorcée en 2024. Ce décalage s’explique par des coûts de production encore élevés, notamment sur les produits transformés.

Dans le même temps, les prix des services et des biens manufacturés ont marqué un net ralentissement, contribuant à la baisse globale des indices. L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), qui permet de comparer la France avec ses voisins européens, est également en baisse à 0,9 %, contre 1,8 % en janvier.

Quel impact sur le pouvoir d’achat ?

Malgré ce ralentissement de l’inflation, la situation économique des ménages reste fragile. La croissance française s’est contractée de 0,1 % au quatrième trimestre 2024, en partie à cause de la fin des Jeux olympiques de Paris et d’une consommation moins dynamique.

Le pouvoir d’achat des Français a stagné ces derniers mois, après une hausse de 0,9 % fin 2024. L’Insee souligne une augmentation des salaires et des prestations sociales, mais ces gains sont compensés par la hausse des impôts sur le revenu et le patrimoine.

Vers une stabilisation ou une nouvelle hausse des prix ?

Si cette baisse de l’inflation marque une rupture avec les tendances précédentes, certains experts restent prudents. L’évolution des prix de l’énergie pourrait rapidement rebattre les cartes, notamment en fonction des tensions sur les marchés internationaux.

Les économistes s’attendent à une stabilisation autour de 1 % dans les mois à venir, mais le retour d’une inflation plus forte n’est pas exclu en cas de remontée des prix de l’énergie ou de l’alimentation. En attendant, ce ralentissement donne un peu d’air aux ménages et pourrait redonner confiance aux consommateurs après plusieurs années de forte pression sur leur budget.

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