Dans le cadre de la lutte contre l'inflation alimentaire, les députés viennent de voter l'avancement des dates prévues pour les négociations entre les marques et les distributeurs. Une mesure qui permettrait, selon eux, d'accélérer la baisse des prix.
Les députés suggèrent l'accélération de la baisse des prix
Le 9 octobre 2023, les députés se sont réunis pour voter un projet de loi pour avancer de 6 semaines les dates prévues pour les négociations entre les industriels et les distributeurs. Ainsi, la date butoir sera fixée au 15 janvier, alors qu'elle était initialement prévue pour le 1ᵉʳ mars 2024. Grâce à cette mesure, le gouvernement espère accélérer la baisse des prix des produits au niveau des magasins.
D'autre part, la ministre du Commerce, Olivia Grégoire, a tenu à souligner, lors de cette réunion, que le cours de plusieurs produits a connu un recul en comparaison avec l'an dernier. C'est notamment le cas du blé, qui a régressé de 31 % entre août 2022 et août 2023, au même titre que le maïs, dont la baisse du prix est de 33 %, et le colza, qui a reculé de 28 %. A contrario, les prix du papier et du carton ont connu une hausse de 20 % au cours de cette même période.
Une mesure qui inquiète les petites marques
Si cette proposition récolte l'adhésion des consommateurs, elle ne semble pas ravir les petites marques. Et pour cause, celles-ci redoutent leur exclusion des rayons en raison de la mise en avant des grandes enseignes. Pour prévenir cette situation, 15 jours avant le début des négociations avec les grands distributeurs, soit le 31 décembre, les enseignes dont le chiffre d'affaires ne dépasse pas les 350 millions se réuniraient avec le gouvernement, sur proposition de la députée MoDem, Anne-Laure Babault.
Il faut rappeler que la France fait partie des rares pays européens à établir une fois par an seulement des négociations sur les prix. L'État pourrait donc mettre en place une réforme pour changer de schéma. À noter que ce projet de loi proposé par les députés sera examiné par le Sénat le 23 octobre. S'il est accepté, sa promulgation interviendra en principe à la mi-novembre.