Les prix à la consommation en France ont augmenté de 0,8 % sur un an en mars 2025, un taux qui reste stable par rapport à février. Cette légère progression, confirmée par l’Insee ce mardi 15 avril, reflète un ralentissement de la dynamique inflationniste observée l’an dernier. En effet, l’augmentation des prix des services et de certains produits alimentaires a été en grande partie compensée par la baisse continue des prix de l’énergie.
Les prix des produits manufacturés, qui avaient déjà baissé de 0,2 % en février, continuent de refléter une tendance à la modération, tandis que l’énergie a enregistré une nouvelle baisse de 6,6 % sur l’année, après une diminution de 5,8 % en février. En revanche, certains secteurs, comme l’alimentation et les services, connaissent une dynamique haussière.
L’augmentation des prix des services est notable, avec un taux de 2,3 % sur un an, principalement en raison de la hausse des prix des assurances. Les produits alimentaires, quant à eux, ont vu une hausse de 0,6 %, en particulier les produits frais, qui continuent de tirer les prix vers le haut.
« Les baisses plus accentuées de prix de l’énergie (-6,6 %) et des produits manufacturés (-0,2 %) ont été compensées par les accélérations des prix des services (+2,3 %), notamment des assurances, et de l’alimentation (+0,6 %), en particulier des produits frais » a expliqué l’Insee dans son rapport rendu public ce 15 avril. Cela témoigne d’un équilibre fragile entre la baisse de certains prix et l’augmentation des coûts dans d’autres secteurs, alimentant une inflation modérée, mais persistante.
L’inflation sous-jacente et ses effets sur le pouvoir d’achat
En mars 2025, l’inflation sous-jacente, qui exclut les prix les plus volatils tels que ceux de l’énergie, a augmenté de 1,3 % par rapport à l’année précédente. Ce taux reste stable par rapport à celui de février, signalant une certaine stabilité dans la pression inflationniste. L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), une mesure utilisée pour les comparaisons européennes, a également progressé de 0,9 %, dans la lignée des tendances observées en février.
Malgré une inflation relativement modérée, les consommateurs français continuent de faire face à des prix en hausse dans certains domaines, ce qui pourrait exercer une pression sur leur pouvoir d’achat. L’évolution des prix dans les prochains mois dépendra largement des tendances sur les marchés de l’énergie qui fluctuent enrouement ces derniers temps, ainsi que des décisions politiques concernant les tarifs des services et des produits de consommation.
