Industrie : la France perd plus d’usines qu’elle n’en ouvre, un bilan inquiétant pour 2025

Le secteur de l’industrie se porte mal en France. Le nombre d’usines fermées est plus importées que celles qui ouvrent.

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Industrie : la France perd plus d'usines qu'elle n'en ouvre, un bilan inquiétant pour 2025. Crédit : Canva | Econostrum.info

Le secteur de l’industrie en France traverse des difficultés. En effet, en 2025, la France a enregistré une nouvelle baisse nette d’usines, marquant la deuxième année consécutive où le pays ferme plus d’usines qu’il n’en ouvre.

Cette situation, observée dans le secteur industriel, est un signe inquiétant pour la réindustrialisation que le gouvernement avait pourtant mise en avant comme une priorité.  Selon le bilan réalisé par L’Usine Nouvelle, entre janvier et mi-novembre 2025, la France a connu l’ouverture de 80 nouveaux sites industriels et 57 extensions d’usines existantes.

Cependant, 108 usines ont été fermées ou menacées, entraînant un solde net de 28 usines perdues, une dégradation par rapport à l’année précédente, où le solde était de 10 usines fermées.

Les secteurs de l’industrie les plus touchés

Le nombre de fermetures d’usines a considérablement augmenté cette année, avec une progression de plus de 50 % par rapport à 2024. Les secteurs industriels traditionnels comme l’automobile, l’agroalimentaire, la métallurgie et le textile sont particulièrement touchés. L’industrie agroalimentaire arrive en tête pour le nombre de sites menacés, avec 16 usines concernées. Parmi les fermetures notables figure l’usine Blédina de Villefranche-sur-Saône, qui devrait fermer en 2027, et la fabrication de sirops Teisseire, à Crolles, qui cessera en 2026.

Le secteur automobile, bien qu’encore fortement affecté, n’est plus le seul à enregistrer des difficultés. D’autres secteurs comme la fabrication de matériaux pour la construction et la métallurgie connaissent également des pertes importantes. Par exemple, la biscuiterie La Trinitaine en Bretagne et la filature de lin Safilin à Béthune, récemment relocalisée de Pologne, sont menacées de fermeture.

Un regain d’investissements dans certains secteurs

Malgré la tendance à la fermeture des usines, des investissements continuent d’être réalisés dans certains secteurs porteurs, comme l’économie circulaire et le recyclage. Par exemple, des projets comme la fonderie d’aluminium recyclé Coralium en Vendée, représentant un investissement de 42 millions d’euros, ou la nouvelle usine de recyclage de matelas Retourmat dans l’Aveyron, illustrent la volonté de certains acteurs industriels de s’adapter aux enjeux environnementaux.

Des investissements dans des start-up industrielles, notamment dans les domaines de l’énergie solaire et de la production de matériaux à partir de coquillages, sont également en croissance. Des entreprises comme Ostrea ou Heliup lancent de nouvelles lignes de production, soutenues par des subventions publiques, dans le cadre du programme France 2030.

Le nombre d’usines et de centres de R&D lancés par ces start-up, bien que plus modeste, reflète une dynamique de renouvellement du tissu industriel, qui se distingue par un soutien à l’innovation.

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