L’indice FAO des prix des produits alimentaires a progressé de 0,3 point (0,3 %) en avril 2024 par rapport à sa valeur révisée du mois de mars. Faut-il s’attendre à des répercussions sur le marché national et sur le consommateur français ?
L’Organisation des Nations unies (ONU) pour l'alimentation et l'agriculture, a indiqué, vendredi 3 mai, dans sa dernière publication périodique, que l’indice de référence des prix mondiaux des produits alimentaires (FAO) était en légère hausse en avril. L’indice s’est établi en moyenne à 119,1 points au quatrième mois de l’année 2024, soit une progression de 0,3 point (0,3 %) par rapport à sa valeur révisée du mois de mars.
C’est la résultante « d’une hausse des indices des prix de la viande et un rebond de ceux des huiles végétales et des céréales » qui a un peu « plus que compensé une baisse des indices du sucre et des produits laitiers », explique l’organisation. Malgré un « deuxième rebond mensuel en avril, après sept mois de tendance baissière, l’indice accusait encore un recul de 9,6 points (7,4 pour cent) par rapport à sa valeur de l’année dernière au même mois », fait remarquer la publication.
Dans le détail, l’organisation mentionne que l’indice FAO des prix des céréales a enregistré une valeur moyenne de 111,2 points en avril, soit une petite hausse de 0,3% par rapport au mois de mars, synonyme d’une stabilité après trois mois consécutifs de recul. Dans la même filière, les prix du maïs à l’exportation ont augmenté en avril. Tout comme les autres céréales secondaires, dont l’orge, au moment où ceux du sorgho ont fléchi. L’indice FAO des prix de tous les types de riz a cédé 1,8 pour cent.
Quelles répercussions sur le consommateur français ?
Dans la filière des huiles, l’indice FAO des prix des huiles végétales a gagné 0,3 % par rapport au mois précédent. Il atteint à l'occasion son plus haut niveau depuis 13 mois. À l’inverse, l’indice FAO des prix des produits laitiers, qui s’est établi en moyenne à 123,7 points en avril, a baissé légèrement de 0,3% par rapport à mars, après six mois consécutifs de hausse.
L’indice FAO des prix de la viande a, quant à lui, enregistré une hausse de 1,6 % de plus qu’en mars. Il s’agit de la troisième hausse mensuelle d’affilée de l’indice. En revanche, l’indice FAO des prix du sucre a baissé de 4,4% qu’en mars, ce qui marque la deuxième baisse mensuelle consécutive.
À la lumière de ces chiffres, les spécialistes sont loin de s’alarmer, les hausses enregistrées étant de moindre ampleur. Toutefois, des répercussions sur les marchés locaux, y compris français, ne sont pas totalement écartées. Tout dépendra de la capacité de la France à limiter l'augmentation des produits importés par le biais de mesures visant à protéger les consommateurs des répercussions directes, selon les experts. Ces derniers soulignent également l'importance de contrôler la manière dont ces hausses des produits importés influencent les prix des produits locaux.