En 2025, les salariés quittant volontairement leur emploi pour partir à la retraite peuvent, sous certaines conditions, percevoir une indemnité de départ. Encadrée par le Code du travail et les conventions collectives, cette prime varie en fonction de l’ancienneté et du statut du salarié. Alors que les règles restent globalement inchangées cette année, plusieurs critères doivent être remplis pour y prétendre, et les démarches administratives doivent être rigoureusement suivies.
L’indemnité de départ concerne uniquement certains salariés. Pour en bénéficier, il faut généralement être en CDI et justifier d’au moins dix ans d’ancienneté dans l’entreprise. Les salariés en CDD ou en intérim ne sont pas éligibles, sauf dispositions particulières prévues par leur convention collective.
Les fonctionnaires ne sont pas soumis aux mêmes règles : leur indemnité de départ est calculée selon un système différent, basé sur leur grade et leur durée de service. Par ailleurs, cette indemnité ne s’applique que dans le cas d’un départ volontaire. Si l’initiative vient de l’employeur, la prime versée sera celle du licenciement ou de la rupture conventionnelle, dont les montants sont souvent plus élevés.
Comment est calculé le montant de l’indemnité ?
Le montant de l’indemnité varie en fonction de l’ancienneté et du salaire brut du salarié. La loi prévoit un minimum légal basé sur un pourcentage du salaire mensuel brut multiplié par le nombre d’années travaillées.
En règle générale, un salarié comptant entre 10 et 15 ans d’ancienneté percevra un quart de mois de salaire par année travaillée. Au-delà de 20 ans, ce taux peut être majoré, notamment pour les cadres ou les employés bénéficiant d’accords d’entreprise plus avantageux. Certaines conventions collectives améliorent ces conditions en intégrant des primes ou en élevant le pourcentage du salaire de référence.
Quelles démarches pour obtenir l’indemnité ?
Le départ à la retraite doit être officiellement annoncé à l’employeur par lettre recommandée avec accusé de réception, en précisant la date souhaitée et en respectant le préavis imposé par le contrat de travail.
Une fois cette demande acceptée, l’employeur doit verser l’indemnité en même temps que le dernier salaire. En cas de non-paiement ou de litige sur le montant, le salarié peut saisir l’inspection du travail ou le Conseil de prud’hommes pour faire valoir ses droits, comme l’indique Pleine vie.
Le moment du départ en retraite peut influencer le montant de l’indemnité et la pension de retraite. Certaines périodes permettent de bénéficier d’avantages fiscaux ou d’optimiser le montant perçu en fonction des revalorisations des conventions collectives. Un accompagnement par un conseiller en droit du travail peut être utile pour éviter toute erreur et maximiser ses droits.
Alors que les réformes des retraites continuent d’évoluer, cette indemnité reste un levier financier important pour les salariés souhaitant organiser leur fin de carrière dans les meilleures conditions.