Pour une nouvelle, c’en est sans doute une bonne. L’indemnité carburant de 100 euros profitera à quelque 1,6 million de travailleurs véhiculés supplémentaires en 2024. Au lieu de 4,3 millions, 5,9 millions d’automobilistes bénéficieront donc de cette compensation financière l’année prochaine, représentant une enveloppe de près de 600 millions d’euros.
La mesure de l’élargissement de l’indemnité carburant est incluse dans les amendements retenus dans le projet du budget 2024 soumis par le gouvernement en usant de l’article 49-3 de la Constitution pour garantir son passage, quelles que soient les réserves qui seront mises sur la table.
En fait, l’ensemble du texte est considéré comme a priori adopté, malgré la motion de censure introduite par LFI (groupe de La France Insoumise) mardi 7 novembre. Plusieurs amendements au projet ont été retenus, mercredi 8 novembre, lors de sa discussion par les sénateurs, mais l’ensemble du texte devrait donc passer après le rejet de la mention de censure LFI. C’est là l’option retenue par Elisabeth Borne qui a choisi ainsi de garantir l’adoption du texte sans vote. Initialement, l’indemnité carburant devait concerner quelque 4,3 millions d’usagers. Un nombre auquel est venu s’additionner 1,6 million autres bénéficiaires après amendement.
Près de 6 millions de travailleurs véhiculés toucheront l’indemnité carburant
Ce sont désormais en tout près de 6 millions de travailleurs véhiculés concernés, soit 60% des travailleurs qui se rendent sur leur lieu de travail en utilisant leurs véhicules personnels, qui pourront prétendre à cette aide, au lieu des 50% qui en avaient droit précédemment. Pour répondre à cette mesure compensatoire, l’État devra donc dégager une enveloppe globale de près de 600 millions d’euros dès 2024 pour ces travailleurs qui se plaignent de la hausse vertigineuse des carburants, leur engendrant des dépenses conséquentes et supplémentaires.
Jamais en effet en France, les prix des carburants ont atteint une telle hausse. Cette année, pour s’offrir un litre d’essence sur le territoire français, il vous faudra débourser 1,9 euro en moyenne, un prix qui peut toutefois descendre de quelques centimes, comme il peut croître pour frôler les deux euros, selon les villes où l’on fait son approvisionnement.
Pour un véhicule doté d’un réservoir à 70 litres, le plein reviendrait à plus de cent euros. Le prix du gazole n’est pas des plus bas non plus, puisqu’il rivalise quasiment avec celui du sans plomb avec des pics à 1,85 euro le litre. La hausse des prix des carburants en France s’est enclenchée en avril 2022 pour persister durant plusieurs mois avant de connaître une petite baisse depuis début janvier 2023.
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