Pour réduire le déficit public, le gouvernement étudie plusieurs possibilités. En plus de taxer davantage les contribuables les plus aisés, l’État envisage également une taxe exceptionnelle sur les grandes entreprises.
Impôts : vers un prélèvement de 8 milliards d’euros sur les bénéficies des grands groupes
En 2024, le déficit public pourrait dépasser le seuil des 6 %, selon le ministre du Budget. Pour stopper l'hémorragie et redresser les finances de l'État, le gouvernement de Barnier doit donc réfléchir à des mesures de taille. En plus de s'attaquer aux contribuables les plus aisés, les grandes entreprises seraient également ciblées par un impôt exceptionnel.
Le 9 octobre, le nouveau gouvernement devrait dévoiler son projet de budget pour 2025. Avec un déficit public qui est en nette hausse, Michel Barnier et ses ministres ont pour mission de trouver des solutions concrètes pour réduire les dépenses publiques, tout en renforçant les recettes de l'État. Une mission compliquée qui passe par des choix forts.
Ainsi, parmi les pistes étudiées par l'exécutif figurent « un prélèvement de huit milliards d’euros sur les grands groupes, une taxe sur les rachats d’actions et une stabilité de l’impôt sur le revenu », rapporte le journal Le Monde. Comme en 2017, le gouvernement Barnier envisagerait donc d'instaurer une contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises.
Le gouvernement envisage une surtaxe de 8,5 % sur les grandes entreprises
Par conséquent, les groupes désignés par le gouvernement devraient payer une surtaxe de 8,5 %, « soit une taxation totale de 33,5 %, équivalente au taux normal en vigueur entre 1993 et 2017, avant les baisses d’impôts voulues par Emmanuel Macron pour améliorer la compétitivité des entreprises », détaille Le Monde.
Il faut dire que dès sa nomination au poste de Premier ministre, Michel Barnier a aussitôt indiqué que pour redresser la barre des finances de l'État, un effort collectif était nécessaire. « Je ne veux pas aggraver la double dette écologique et financière, donc il faut faire un effort collectif pour maîtriser les dépenses, ça peut se faire notamment avec des prélèvements ciblés sur les personnes fortunées, ou certaines grosses entreprises », avait-il déclaré sur le plateau du 20 heures de France 2.
Outre les entreprises, les contribuables aisés sont également ciblés par le nouveau gouvernement. En 2025, ce dernier envisagerait d'augmenter les impôts des plus riches en gelant le barème de l'impôt sur le revenu pour les ménages qui disposent de hauts revenus. Cette piste a, en effet, été rapportée par La Tribune Dimanche et Les Échos.
Lors de sa prise de parole sur le plateau du 20h de France 2, Michel Barnier a affirmé « réfléchir à cet effort de solidarité auquel les plus riches doivent prendre leur part ». Le nouveau chef du gouvernement a donc tenu à préciser que « les gens les plus modestes, les gens qui travaillent, les classes moyennes » ne sont évidemment pas concernés.