À partir de 2025, les micro-entrepreneurs et les petites entreprises ne pourront plus bénéficier de la réduction d’impôt liée à l’utilisation d’un comptable. Une mesure qui pourrait affecter ceux qui, jusqu’ici, comptaient sur cette aide pour alléger leurs démarches administratives. Pourquoi cette décision et quelles seront ses conséquences sur les finances des professionnels concernés ?
Jusqu’à présent, les entrepreneurs faisant appel à un comptable pour la gestion de leur comptabilité et leur adhésion à un organisme de gestion agréé (OGA) pouvaient profiter d’une réduction d’impôt allant jusqu’à 915 euros. Cette mesure visait à encourager les petites entreprises à opter pour un suivi comptable rigoureux et à les inciter à choisir le régime réel d’imposition.
Cependant, cette réduction disparaîtra lors de la campagne d’impôt de 2025, concernant les revenus de 2024. Le gouvernement a justifié cette décision par une volonté d’optimisation budgétaire, estimant que cette réduction n’avait pas incité suffisamment de professionnels à choisir le régime réel d’imposition, qui implique un suivi plus complexe.
Une perte de 915 euros pour certains
Pour bénéficier de cette réduction, trois conditions devaient être remplies : être assujetti à l’impôt sur le revenu au titre des bénéfices industriels et commerciaux (BIC), des bénéfices non commerciaux (BNC) ou des bénéfices agricoles (BA) ; être membre d’un centre ou d’une association de gestion agréée ; et avoir opté pour un régime réel d’imposition, précise Moneyvox.
En cas de respect de ces conditions, les professionnels pouvaient déduire jusqu’à deux tiers des sommes versées pour l’établissement de leur comptabilité. Si cette aide était particulièrement appréciée des petites entreprises et des micro-entrepreneurs, elle ne sera plus disponible pour les prochaines déclarations fiscales.
Les raisons de cette suppression
Derrière cette suppression se trouve une volonté d’économies budgétaires, mais aussi la fin d’un effet d’aubaine que certaines évaluations ont pointé. Le gouvernement a estimé que cette mesure n’avait pas atteint son objectif initial, celui de faire adopter le régime réel d’imposition par davantage d’entrepreneurs.
En effet, plusieurs analyses ont montré que cette réduction n’incitait pas suffisamment les professionnels à changer de régime fiscal, puisqu’une majorité d’entre eux continuait de préférer le régime micro pour sa simplicité. Selon le gouvernement, cette mesure ne favorisait pas les choix fiscaux pertinents et devenait une aide quasi automatique pour des démarches déjà largement simplifiées.
La suppression de cette réduction pourrait avoir un impact direct sur les micro-entrepreneurs et les petites entreprises qui dépendent de cette aide pour réduire leurs frais de gestion. Certains professionnels pourraient se retrouver confrontés à une augmentation de leurs coûts liés à la comptabilité. De plus, cela pourrait dissuader certains entrepreneurs de recourir à des services comptables de qualité, ce qui pourrait affecter la gestion rigoureuse de leur entreprise.
Les alternatives possibles pour payer moins d’impôts
Bien que cette mesure prive une partie des entrepreneurs d’une aide importante, des solutions existent pour alléger la charge fiscale. En effet, les micro-entrepreneurs peuvent continuer à bénéficier du régime micro-fiscal qui reste simplifié et avantageux pour ceux qui réalisent un chiffre d’affaires modéré. D’autres mécanismes comme l’adhésion à des structures de gestion agréées restent des options pour les professionnels cherchant à mieux gérer leurs finances tout en respectant les obligations fiscales.
Avec cette nouvelle mesure, les micro-entrepreneurs devront faire face à une charge supplémentaire en termes de gestion fiscale. Cependant, cette évolution s’inscrit dans une volonté de rationaliser les aides fiscales et de pousser les entreprises à adopter des pratiques comptables plus strictes. Bien que cette mesure représente un coup dur pour certains, il est encore possible pour les entrepreneurs de s’adapter en explorant d’autres solutions pour optimiser leur gestion fiscale et financière.