Impôts de LVMH : voici combien le groupe paie réellement en France

Le groupe LVMH a récemment dévoilé le montant de ses impôts sur les sociétés en France, dans un contexte marqué par un débat sur une possible surtaxe pour les grandes entreprises. Malgré une baisse de son résultat net en 2024, le géant du luxe affirme contribuer significativement aux finances publiques. Ces déclarations font suite aux critiques suscitées par les propos de Bernard Arnault, qui s’inquiète de l’impact fiscal sur le « made in France ». Quel est le montant exact payé par LVMH et comment l’entreprise justifie-t-elle sa position ?

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Bernard Arnault, PDG de LVMH, marche devant un grand logo du groupe, illustrant un événement lié à l’entreprise.
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Alors que le gouvernement envisage une surtaxe sur les grandes entreprises, Bernard Arnault a exprimé ses inquiétudes sur les conséquences économiques d’une telle mesure. Face aux critiques, LVMH a détaillé le montant de son impôt sur les sociétés en France. Analyse des chiffres et des tensions autour de cette fiscalité.

Lors de la présentation des résultats du groupe le 28 janvier 2025, Bernard Arnault a évoqué une mesure fiscale discutée dans le cadre du budget 2025. Le gouvernement envisage une hausse de 40 % de l’impôt sur les sociétés pour certaines grandes entreprises. Face à cette perspective, le PDG de LVMH a dénoncé un climat fiscal défavorable, comparant la situation française aux États-Unis, où il affirme avoir ressenti un « vent d’optimisme ».

Ses propos ont immédiatement provoqué des réactions politiques. Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a dénoncé sur X un « patriotisme en carton », accusant le milliardaire de menacer implicitement de délocaliser ses activités.

Un montant d’impôt en France de 2,3 milliards d’euros

Face à cette polémique, LVMH a publié un communiqué précisant les chiffres de sa contribution fiscale. En 2024, le groupe a payé 5,79 milliards d’euros d’impôt sur les sociétés dans le monde, dont 40 % en France, soit 2,3 milliards d’euros. Selon LVMH, cela représente un taux effectif d’imposition de 30 % en France, bien au-dessus des 8 % du chiffre d’affaires réalisé dans l’Hexagone.

Le groupe justifie cet écart par la création de valeur de ses marques, le rôle stratégique de ses sites de production et l’importance des terroirs viticoles français dans son activité. L’entreprise rappelle également qu’elle emploie près de 40 000 personnes en France et 215 000 dans le monde.

LVMH et le « made in France »

Dans son communiqué, Bernard Arnault a tenu à clarifier ses propos : « Je n’ai bien entendu jamais dit que nous allions délocaliser le groupe LVMH. Cette affirmation est fausse. » Il insiste sur l’ancrage de l’entreprise en France, affirmant que les résultats sont majoritairement concentrés dans l’Hexagone.

Cependant, cette défense ne dissipe pas toutes les critiques. Pour certains observateurs, cette communication vise à désamorcer la polémique tout en maintenant la pression sur le gouvernement pour éviter une surcharge fiscale.

Une réforme fiscale en suspens

La question de la surtaxe pour les grandes entreprises reste en discussion dans le cadre du projet de loi de finances 2025. Si elle est adoptée, elle pourrait modifier le montant des contributions des groupes comme LVMH.

Cette affaire illustre une tension récurrente entre les multinationales françaises et la politique fiscale du gouvernement. Entre attractivité économique et justice fiscale, le débat est loin d’être tranché.

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