L’économie française traverse une période difficile. Les prévisions de la croissance ont été revues à la baisse et celles du déficit sont en hausse. Pour faire face à la situation, le gouvernement envisage de prendre plusieurs mesures. En plus des plans d’économies, la question des impôts est remise sur le tapis.
L’option d’augmenter les impôts a été rejetée par Bruno Le Maire. « Ce n’est pas la bonne solution », avait-il affirmé. De son côté, le Premier ministre, Gabriel Attal, ne va pas dans le sens de l’augmentation des impôts, mais envisage de mettre en place une taxation des rentes.
Le chef de l’exécutif a, en effet, confirmé cette option ce mercredi 3 avril. Il a annoncé sa volonté de mettre en place « d’ici au mois de juin » des propositions pour une « taxation des rentes », afin de « désendetter le pays » et atteindre « les 3% de déficit » en 2027.
Gabriel Attal veut resserrer les rangs de la majorité
« J’ai souhaité confier une mission à notre majorité, une mission conduite par Jean-René Cazeneuve, notre rapporteur du budget, avec un représentant de chaque groupe de la majorité », a indiqué le Premier ministre, précisant que le but de cette mission est de « faire des propositions sur la taxation des rentes ».
Quelle rente vise donc Gabriel Attal ? Le Premier ministre n’a pas donné d’indication à ce sujet. Face à l’incertitude, plusieurs catégories pourraient être concernées par cette mesure, l’instar des « gros épargnants » multi-propriétaires fonciers, ou encore des grands investisseurs. D’autres catégories pourraient également être visées. Les observateurs font référence aux détenteurs d’assurance-vie ou de Livrets A.
Pour l’heure, la décision n’est pas encore prise, et les personnes ou entités dont il est question ne sont pas encore connues. D’ailleurs, l’objectif de cette mission est de « trancher ensemble » pour « ne pas subir » mais « être à l’offensive » en avançant de manière « coordonnée et cohérente », explique le Premier ministre.
Voulant resserrer les rangs de la majorité, divisée sur plusieurs propositions faites pour faire reculer le déficit, Gabriel Attal a souhaité qu’elle soit intégralement « associée » à ce travail. Le Premier ministre a, par ailleurs, annoncé que « la trajectoire, qui permettra d’atteindre les 3% en 2027 », sera donnée la semaine prochaine par le gouvernement. « Fin juin, comme tous les ans, on dira comment on y arrive, avec les recettes, et donc les conclusions de cette mission, mais aussi avec les dépenses, et notamment les économies structurantes et intelligentes », a déclaré Gabriel Attal.
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