A mi-chemin de la campagne de déclaration de revenus aux impôts lancée au mois d'avril, l’option introduite pour la première fois cette année permettant au contribuable de faire sa déclaration depuis son téléphone, constitue déjà « un succès », assure lundi Amélie Verdier, la directrice générale des Finances publiques.
Au premier mois du lancement de l’application mobile permettant désormais la possibilité de déclarer ses revenus via son téléphone portable, ce sont déjà plus de 300'000 contribuables qui ont utilisé cet outil pour faire leurs déclarations. C’est ce qu’a indiqué, lundi 6 mai, Amélie Verdier, directrice générale des Finances publiques (DGFIP), dans un entretien à FranceInfo.
« On a déjà plus de 300'000 contribuables, dont le ministre du Budget, Thomas Cazenave, qui m'a fait le petit retour utilisateur, donc c'est un succès », a-t-elle commenté. « Ce qui montre que cette formule de déclaration, notamment pour tout ce qui est déclaration simple, fonctionne bien », a ajouté Amélie Verdier. En effet, pour cette première, seules les déclarations ne nécessitant pas beaucoup de corrections, peuvent être effectuées depuis l’application sur son téléphone.
Pour les déclarations plus complexes, « on peut tout à fait continuer à aller sur internet impots.gouv.fr » pour le faire, rappelle la directrice qui insiste sur l’importance de l’opération. Il est vrai que les prélèvements sont pour la plupart effectués à la source, mais le contribuable a le devoir et l’intérêt de vérifier sa déclaration avant de la valider. En effet, il n’est pas exclu que la déclaration préremplie par l’administration fiscale ne comporte des erreurs ou encore des manques à compléter.
Impôts : chaque déclaration oubliée coûte 150 euros d'amende
« L'administration fiscale ne sait pas tout, il faut nous dire qui habite où, qui est dans le logement dont vous êtes propriétaire, quelle est votre résidence principale et votre résidence secondaire, etc. ». Et « ce n'est pas parce que les revenus liés à la location d'un logement ne figurent pas dans vos déclarations préremplies qu'il ne vous appartient pas de les déclarer », avertit la directrice.
Pour chaque local non déclaré, le contribuable réfractaire risque une amende de 150 euros. Tout comme elle admet que « c'est vrai que l'année dernière, on a eu des difficultés. , […] Il y a eu des personnes qui se sont retrouvées imposées à tort, et qu'on a dégrevé », mais depuis, « on a fait évoluer les applications ». Mme Verdier rétorquait ainsi sur le cas des 17% qui n’avaient pu effectuer leurs déclarations de biens immobiliers en 2023, suite à des bugs à répétition sur la plateforme du ministère.
Cette année encore, des revenus devant faire l’objet de prélèvement ne sont pas automatiquement saisis sur la déclaration préremplie, faute d’un « système un peu en transition, on n’a pas récupéré tous les revenus correspondants », explique la directrice.
C’est le cas « de meublés touristiques type Airbnb » pour lesquels près d’un million de personnes sont concernées. « Si vous louez votre logement sur une plateforme, vous devez déclarer les revenus qui sont liés à cette location », rappelle Amélie Verdier. À noter que l'échéance de déclaration est fixée au 6 juin pour certains départements.