Impôts : la facture des Français a-t-elle grimpé sous l’ère Macron ?

Selon une étude OpinionWay, 68 % des Français estiment que leurs impôts ont augmenté depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017

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Le président français, Emmanuel Macron, pour évoquer le sujet des impôts sous son ère
Impôts les Français paient-ils plus depuis l’élection d’Emmanuel Macron | Econostrum.info

Depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir en 2017, le sentiment général des Français est que leur fiscalité a augmenté. Une étude OpinionWay pour Les Échos et Le Conservateur, relayée par BFMTV, révèle que 68 % des Français estiment payer plus d’impôts qu’avant. Pourtant, selon les chiffres officiels, la fiscalité sur les ménages aurait diminué de 30 milliards d’euros entre 2017 et 2024. Ce décalage entre perception et réalité interroge sur la façon dont les réformes fiscales sont comprises et ressenties par la population.

La taxe d’habitation, supprimée progressivement depuis 2018, a permis à de nombreux ménages de voir leur fiscalité locale baisser. Cette mesure a bénéficié à la majorité des foyers français, réduisant leur charge fiscale annuelle de plusieurs centaines d’euros. Pourtant, dans le même temps, la taxe foncière a connu une hausse significative, notamment en raison de la réévaluation des bases cadastrales et des décisions des collectivités locales.

Cette hausse a fortement impacté les propriétaires, qui ont parfois vu leur taxe foncière augmenter de 20 à 30 % en quelques années. Cette charge supplémentaire, combinée à la perception d’un coût de la vie en hausse, alimente l’idée d’une pression fiscale accrue, même si l’impôt sur le revenu et certaines cotisations ont baissé.

Malgré la réduction des impôts, de nombreux contribuables ont un sentiment d’augmentation

L’étude OpinionWay souligne une méconnaissance importante du système fiscal chez les Français. Moins de la moitié des contribuables connaît son taux moyen d’imposition, et 80 % ignorent leur tranche marginale d’imposition (TMI). Cette méconnaissance contribue à un sentiment diffus d’augmentation des impôts, alors que certains prélèvements ont été réduits.

L’une des réformes phares du premier quinquennat d’Emmanuel Macron a été la transformation de l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF) en Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI), une mesure qui a surtout bénéficié aux contribuables les plus aisés. Dans le même temps, la mise en place du prélèvement forfaitaire unique (PFU) sur les revenus du capital, fixé à 30 %, a simplifié la fiscalité sur l’épargne mais a été perçue comme une mesure favorable aux plus riches, comme le mentionne BFMTV.

Une réforme fiscale inégalement ressentie selon les foyers

Si la baisse globale de 30 milliards d’euros d’impôts pour les ménages est un fait, son impact reste inégal. Les foyers aux revenus modestes ont bénéficié de la suppression de la taxe d’habitation et de l’augmentation de la prime d’activité, tandis que les propriétaires et les classes moyennes supérieures ont été plus touchés par la hausse de la taxe foncière et par des réformes fiscales qu’ils jugent moins avantageuses.

Ce sentiment d’injustice fiscale est renforcé par les débats récurrents sur l’imposition des plus riches et par les hausses de certains prélèvements locaux. Malgré des baisses d’impôts avérées, une partie de la population perçoit toujours une pression fiscale croissante, illustrant le fossé entre la réalité des chiffres et la perception des contribuables.

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