Depuis le 10 avril, les contribuables peuvent déclarer leurs revenus pour l’année 2024 sur le site des impôts. La période de déclaration s’échelonne selon le département de résidence, avec des dates limites différentes selon trois zones.
Les contribuables des départements 01 à 19 et les non-résidents doivent déclarer leurs revenus en ligne avant le jeudi 22 mai. Sont concernés : Ain, Aisne, Allier, Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Ardèche, Ardennes, Ariège, Aube, Aude, Aveyron, Bouches-du-Rhône, Calvados, Cantal, Charente, Charente-Maritime, Cher et Corrèze.
Les habitants des départements 20 à 54 disposent d’un délai supplémentaire jusqu’au jeudi 29 mai. Enfin, les contribuables des départements 55 à 976 ont jusqu’au jeudi 5 juin pour valider leur déclaration en ligne. Les déclarations envoyées par voie papier doivent parvenir à l’administration fiscale avant le mardi 20 mai, un délai plus court que pour la déclaration dématérialisée.
Sanctions en cas de retard dans la déclaration d’impôts
Le non-respect des dates limite entraîne une majoration de l’impôt. Celle-ci s’élève à 10 % sans mise en demeure préalable, 20 % en cas de mise en demeure, et jusqu’à 40 % si la déclaration n’est toujours pas déposée 30 jours après. Les contribuables concernés par un oubli ou un retard doivent régulariser leur situation rapidement pour éviter une aggravation des pénalités, calculées sur le montant total dû.
À l’issue de la déclaration, le fisc calcule le montant définitif de l’impôt. Il tient compte des prélèvements à la source déjà effectués en 2024, ainsi que des réductions ou crédits d’impôt déclarés. Les éventuelles sommes à payer seront prélevées à partir de septembre. En cas de trop-perçu, un remboursement sera effectué entre fin juillet et début août, directement sur le compte bancaire indiqué par le contribuable.
Nouvelles mesures contre la fraude
La loi de finances 2025 introduit une procédure flash pour bloquer les remboursements en cas de déclaration frauduleuse, notamment lorsque le prélèvement à la source est déclaré de manière incohérente. Le fisc pourra suspendre les restitutions jusqu’à ce que le contribuable apporte la preuve des montants déclarés. Cette mesure vise à limiter les abus liés à la modification volontaire de données préremplies.
Même avec la déclaration automatique, il reste nécessaire de vérifier les informations indiquées, en particulier les changements de situation, les revenus exceptionnels, ou les nouveaux avantages fiscaux. Le respect des délais et la validation des montants évitent des complications administratives. La déclaration reste un moment important pour assurer une imposition conforme à sa situation réelle.








