Le déficit public de la France s’est envolé en 2023. Prévu à 4,9% par le gouvernement, ce déficit s’avère plus important. Il sera potentiellement à 5,6 % du PIB. L’économie française va donc mal, avec des prévisions de la croissance revues à la baisse et un déficit à la hausse.
Drevant cette situation, le gouvernement a décidé de faire des économies. Des coupes budgétaires sont prévues dans de nombreux secteurs en 2024 et également en 2025. Toutefois, selon certains analystes et politiciens, ces mesures ne sont pas suffisantes. Certains appellent à augmenter les impôts et d’autres à taxer plus les superprofits.
Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, qui s’est opposé à la question de la hausse des impôts, s’est encore exprimé sur la question dans l’émission « Les Grandes Gueules », ce lundi 25 mars, sur RMC. Tout en réaffirmant son opposition à l’augmentation des impôts, Bruno Le Maire a indiqué qu’il était « ouvert à toutes les discussions ». Il répond ainsi à certains membres de la majorité, comme la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et le patron du Modem, François Bayrou, qui estiment que la question d’une augmentation des impôts se pose.
« Nous avons suivi une politique avec des résultats, mais nous restons un pays avec des taux d’impôts très haut par rapport aux autres pays développés. Donc pour moi, la vraie solution, c’est plus la baisse de la dépense publique puisque c’est là qu’on a le niveau le plus élevé plutôt que de continuer à augmenter les impôts, ce qui insupporte nos compatriotes », a déclaré Bruno Le Maire, qui reste fermé à l’augmentation des impôts.
La promesse de Macron de baisser les impôts de la classe moyenne sera « tenue »
Sur la question de l’impôt sur les hauts revenus réclamé par certains politiciens, Bruno Le Maire ne ferme pas la porte, mais conditionne sa mise en place à l’aval des autres pays européens. « Comme je suis attaché à la justice fiscale, vous avez un certain nombre de personnes, parce qu’elles ont des niveaux de revenus absolument considérables, qui peuvent optimiser leurs impôts et payer moins que ce qu’elles devraient. Je suis prêt, après avoir mis en place l’imposition sur les géants du numérique et l’imposition internationale sur les très grandes multinationales, à mettre en place une imposition minimale au niveau internationale sur les plus hauts revenus. Mais ça ne peut se faire qu’au niveau européen ou international, sinon on risque de voir ces gens partir de chez nous », a-t-il expliqué.
« Nous ferons l’imposition minimale sur le revenu. Ça peut toucher quelques centaines de personnes en France. Nous avons ouvert le sujet au G20. Les travaux ont commencé », a-t-il ajouté. Cet impôt ne se décidera donc pas au niveau national, mais plutôt international, ce qui risque de soulever un nouveau débat sur la souveraineté de la France. Par ailleurs, concernant la promesse faite par Emmanuel Macron de baisser les impôts de la classe moyenne de 2 milliards d’euros, Bruno Le Maire assure qu’elle sera « tenue ».
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