Les arnaques sont de plus en plus nombreuses en France. Les escrocs redoublent d'ingéniosité pour soutirer de l'argent aux personnes qui tombent dans leurs pièges. Après l'arnaque au faux conseiller bancaire, au distributeur automatique de billets et l'usurpation de plaques d'immatriculation, une nouvelle arnaque est lancée sur la toile.
Il s'agit d'un mail qui annonce une prétendue fraude fiscale. Les escrocs ont donc choisi le meilleur moment pour piéger les contribuables. Ils profitent de cette période de déclaration de revenus pour lancer cette arnaque qui s'avère redoutable étant donné que de nombreuses personnes n'ont rien vu venir.
Suite à l'ampleur que prend cette nouvelle arnaque, la préfecture de police de Paris tire la sonnette d’alarme. « Attention, les escrocs ne manquent pas d’imagination en usurpant l’identité du Trésor Public pour prétendre que vous êtes coupable de fraude fiscale », met en garde la préfecture qui explique que cette arnaque se présente sous la forme d’un courriel de l’Inspection générale des finances qui semble très officiel.
En quoi consiste cette nouvelle arnaque ?
Il s'agit en effet de messages qui contiennent tous les éléments qui font croire à leur authenticité. Ces derniers respectent la mise en page et contiennent le logo, ainsi que la signature de Trésor Public. Ils citent également des noms de services et de fonctionnaires de l’administration fiscale pour avoir plus de crédibilité.
Ces mails font croire au destinataire qu'il est coupable de fraude fiscale. Les escrocs demandent les coordonnées bancaires du prétendu fraudeur. Ils mettent les destinataires dans une situation où le choix doit être fait en urgence. En effet, ils insistent sur le fait de devoir régulariser la situation au plus vite (sous 48 ou 72 heures, par exemple) en payant une somme de plusieurs milliers d’euros. Dans le cas où la personne recevant le mail ne paie pas, il est menacé de sanctions pénales et de saisie des biens.
Et c'est là que le piège se referme. La cible est invitée à prendre contact avec l’administration des impôts, en répondant au message ou bien en écrivant à une adresse mail qui y est mentionnée. Dans certains cas, des coordonnées bancaires (RIB) sont communiquées dans le message pour régler directement le montant réclamé par virement.
Comment éviter de tomber dans le piège ?
Pour éviter de tomber dans ce piège, il faut savoir que ces courriers sont impersonnels. Ils ne mentionnent ni l’identité, ni les références fiscales du destinataire. « Dans un cas réel de contrôle fiscal, la DGFiP adresse un courrier papier avec accusé de réception et jamais une telle notification par messagerie », faut-il également rappeler pour éviter ce genre d'arnaque.
La personne recevant ce genre de mail ne doit ni répondre ni payer. En cas de doute, il faut toujours contacter directement son centre des impôts pour confirmer le message reçu ou se connecter à son espace privé sur le site www.impots.gouv.fr ou l’application mobile impots.gouv pour vérifier si l’on fait l’objet d’une telle procédure.