Impôts 2025 : ces mesures votées par le Sénat qui vont tout changer pour votre fiscalité

Le projet de loi de finances 2025 vient d’être adopté en première lecture par les sénateurs, avec plusieurs changements fiscaux en perspective. Le barème de l’impôt sur le revenu sera revalorisé, tandis que le prêt à taux zéro sera élargi à tout le territoire. D’autres mesures concernent les droits de mutation, la fiscalité des locations meublées et la création d’un impôt sur la fortune improductive. Ces ajustements, qui doivent encore être validés définitivement, pourraient avoir un impact direct sur le budget des ménages et des investisseurs.

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Une personne en costume utilise un ordinateur et une calculatrice, illustrant la gestion des impôts et la planification fiscale.
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La commission mixte paritaire doit maintenant examiner le texte avant son adoption définitive par l’Assemblée nationale. En attendant, certaines mesures votées par les sénateurs pourraient impacter les impôts des Français dès les prochains mois. Quels sont les principaux changements à retenir ?

Pour éviter que la hausse des salaires ne pousse les contribuables dans des tranches d’imposition plus élevées, les sénateurs ont voté une augmentation de 2 % du barème de l’impôt sur le revenu. Cette indexation sur l’inflation vise à limiter l’impact de la fiscalité sur les ménages en période de revalorisation salariale.

Le prêt à taux zéro (PTZ), réservé jusqu’ici à certaines zones géographiques, sera désormais accessible sur tout le territoire jusqu’en 2027. Le montant maximal du bien finançable par ce dispositif passera de 156 000 à 195 000 euros, facilitant l’accès au crédit pour les ménages souhaitant acheter un logement. Cette mesure s’inscrit dans un contexte où l’accession à la propriété devient plus difficile en raison de la hausse des taux d’intérêt.

Hausse des frais de notaire et durcissement de la fiscalité locative

Les sénateurs ont voté la possibilité pour les départements d’augmenter les droits de mutation (ou frais de notaire) de 4,5 % à 5 % entre 2025 et 2028. Toutefois, cette hausse ne concernerait pas les primo-accédants pour les biens de moins de 250 000 euros.

Les propriétaires de locations meublées sont également dans le viseur de cette loi de finances. Un amendement prévoit que les amortissements réalisés sur ces biens seront déduits lors de la revente, augmentant ainsi la plus-value imposable. Seules les résidences étudiantes et seniors seront exemptées de cette mesure.

Un nouvel impôt sur la fortune improductive

L’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) se transforme en un impôt sur la fortune improductive, avec un seuil relevé à 2,57 millions d’euros, contre 1,3 million actuellement. Ce nouvel impôt ne concernerait plus seulement l’immobilier, mais aussi les liquidités, crypto-actifs, objets précieux et certains véhicules de luxe.

Les sénateurs ont maintenu la contribution différentielle pour les hauts revenus (CDHR), qui vise les foyers fiscaux disposant de plus de 250 000 euros de revenus annuels pour une personne seule et 500 000 euros pour un couple. Ce mécanisme garantit que ces contribuables paient au moins 20 % d’impôt, en intégrant toutes les contributions existantes.

Vers une adoption définitive ?

Avant d’être appliqué, ce projet de loi doit encore être validé par la commission mixte paritaire, puis passer en seconde lecture à l’Assemblée nationale. En cas de désaccord, le gouvernement pourrait recourir à l’article 49.3 pour imposer son adoption, ouvrant la voie à une nouvelle motion de censure.

Si ces mesures sont confirmées, elles modifieront sensiblement la fiscalité des ménages et des investisseurs dès 2025, entre assouplissements pour certains et alourdissement des charges pour d’autres.

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