Les artisans, commerçants, professions libérales et loueurs de biens immobiliers peuvent déduire une partie de leurs frais de repas professionnels de leur revenu imposable. Cette mesure permet aux travailleurs indépendants de récupérer une part des dépenses engagées lorsqu’ils sont contraints de déjeuner à l’extérieur pour des raisons professionnelles.
Toutefois, cette déduction des frais de repas est soumise à des règles strictes, avec un plafond et un plancher réévalués chaque année. Les indépendants relevant des régimes des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ou des bénéfices non commerciaux (BNC) peuvent prétendre à cette déduction. La législation considère que lorsqu’un professionnel est obligé de déjeuner hors de son domicile ou de son lieu de travail habituel, il subit un surcoût par rapport à un repas qu’il aurait préparé lui-même.
Pour les revenus perçus en 2025, le montant forfaitaire estimé pour un repas pris à domicile est fixé à 5,45 euros, contre 5,35 euros l’année précédente. Ce chiffre sert de référence pour déterminer le surcoût éligible à la déduction. Par ailleurs, l’administration fiscale fixe une limite au-delà de laquelle la dépense est jugée excessive et n’est plus déductible. Ce plafond a été revalorisé à 21,10 euros pour 2025.
Comment calculer la part des frais de repas déductible des impôts ?
Prenons l’exemple cité par le Particulier, d’un architecte basé à Paris qui, en janvier 2025, effectue un déplacement dans l’Oise pour visiter un chantier. Lors de cette mission, il règle les frais de repas au restaurant pour un montant total de 25 euros. Pour déterminer la somme qu’il pourra déduire de ses impôts, il doit soustraire le forfait du repas à domicile du plafond autorisé.
En appliquant les nouveaux montants de 2025, la partie déductible sera de 21,10 euros – 5,45 euros = 15,65 euros. Ce montant pourra être intégré dans sa déclaration fiscale.
Si ce même professionnel dépensait 30 euros pour son repas, la déduction resterait limitée à 15,65 euros, car le montant dépassant 21,10 euros est considéré comme une dépense personnelle et ne peut être pris en compte.
Une déduction encadrée et soumise à justificatif
Pour bénéficier de cette mesure, le professionnel doit être en mesure de justifier ses dépenses en conservant des factures détaillées. Ces justificatifs doivent mentionner le nom de l’établissement, la date et le montant du repas. En cas de contrôle fiscal, l’administration pourrait exiger ces documents pour vérifier la légitimité de la déduction.
Cette réglementation permet aux travailleurs indépendants de réduire leur impôt en intégrant des frais indispensables à leur activité, mais elle vise également à limiter les abus. Toute dépense qui ne respecte pas les critères établis pourrait être rejetée en cas de vérification.
Les artisans, commerçants et professions libérales doivent donc être attentifs aux montants déclarés et veiller à respecter les plafonds imposés pour optimiser leur fiscalité sans risque de redressement.