Afin de réduire le déficit public, le gouvernement devra faire des choix dans l’élaboration du budget de 2025. Pour rééquilibrer les finances de l’État, plusieurs pistes ont été évoquées, notamment la hausse de certains impôts. La mise en place d’une « contribution exceptionnelle » pour les grandes entreprises est avancée. Une possibilité validée par Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes.
En 2024, le déficit public connaît une nette hausse. D’ailleurs, selon les prévisions du ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, il pourrait même dépasser le seuil des 6 % cette année. Face à cette situation plus que tendue, le gouvernement devra donc faire des choix forts dans l’élaboration du budget de 2025. Visé par une procédure européenne pour déficit excessif, le nouveau gouvernement a une mission qui n’est pas des plus simples. En effet, Michel Barnier et ses ministres devront réfléchir à la manière de limiter les dépenses de l’État, tout en augmentant les recettes publiques.
Justement, instaurer une « contribution exceptionnelle » pour les grandes entreprises et l’une des mesures évoquées dans le cadre du budget 2025. Relayée par Le Monde, cette possibilité est approuvée par Pierre Moscovici. En effet, le premier président de la Cour des comptes est partant pour « envisager des gestes exceptionnels pour les entreprises qui ont beaucoup bénéficié des gestes fiscaux antérieurs […] Il faut des contributions exceptionnelles à la fois pour le déficit et pour financer la transition écologique, ce qui est vital face au réchauffement climatique », a-t-il déclaré lors de son passage dans l’émission Dimanche en politique sur France 3.
Pour Pierre Moscovici, mettre à contribution les grandes entreprises serait donc une option tout à fait envisageable pour redresser les finances de l’État. En revanche, le premier président de la Cour des comptes n’approuve pas le retour de l’impôt sur la fortune (ISF). Évoquée par le Nouveau Front populaire dans son programme pour les élections législatives de 2024, Pierre Moscovici estime que rétablir l’ISF n’est « pas forcément le bon signal à donner pour l’activité économique à court terme ».
Augmenter l’impôt sur les sociétés ? Le gouvernement reste évasif
De son côté, le Premier ministre, Michel Barnier, est, lui aussi, conscient que pour réduire le déficit, un effort collectif est nécessaire. « Je ne veux pas aggraver la double dette écologique et financière, donc il faut faire un effort collectif pour maîtriser les dépenses, ça peut se faire notamment avec des prélèvements ciblés sur les personnes fortunées, ou certaines grosses entreprises », a-t-il déclaré. Toutefois, le nouveau chef du gouvernement reste pour le moment très évasif quant à une hausse de l’impôt sur les sociétés.
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