À l’heure actuelle, seules les prothèses légères sont remboursées par la Sécurité sociale. Dans un rapport publié cette semaine, la Haute Autorité de santé (HAS) s’est déclarée en faveur d’un remboursement de la prise en charge implanto-prothétique pour toutes sortes de patients.
En bref :
- La Sécurité sociale ne rembourse actuellement que les dentiers, les bridges et les couronnes
- Le nombre de personnes concernées par la perte d’une voire de l’ensemble des dents devrait augmenter, selon la Haute autorité de santé
- La HAS plaide donc pour la prise en charge des implants dentaires, aussi bien pour ceux à qui ils manquent seulement quelques dents que pour les édentés.
C’est mercredi que la Haute Autorité de santé (HAS) a publié son dernier rapport portant sur la « pertinence du remboursement de la prise en charge implanto-prothétique ». Avec ce document, la HAS se dit favorable à un remboursement de la prise en charge des implants dentaires, aussi bien pour ceux à qui ils manquent seulement quelques dents que pour les édentés.
Pour rappel, la Sécurité sociale ne rembourse actuellement que les prothèses légères, à savoir les dentiers, les bridges et les couronnes. Les implants, quant à eux, ne sont pas pris en charge. Pourtant, ce sont des « actes en population générale », affirme la Haute Autorité de santé dans son rapport. Il faut dire qu’en 2023, près d’un million d’implants ont été réalisés en France.
Aussi, « le nombre de personnes concernées par la perte d’une voire de l’ensemble des dents est amené à croître » dans le pays, peut-on lire dans le même rapport. Au niveau mondial, le nombre d’édentés devrait également augmenter, en atteignant 30 % d’ici à 2030.
Comment se passeraient les remboursements de la Sécurité sociale ?
Pour la Haute Autorité de santé, cela « constitue un handicap à la fois fonctionnel, esthétique et social avec des conséquences sur la santé ». En suivant les recommandations de la HAS, l’accès aux implants dentaires serait alors optimisé. Toutefois, couvrir ces derniers aurait évidemment un coût pour l’Assurance maladie. Si la méthode de remboursement suivie est comme ce qui se fait actuellement, les mutuelles devraient également entrer en jeu.
En effet, à l’heure actuelle, la Sécurité sociale effectue un plafonnement de ses remboursements. C’est notamment le cas pour les dentiers. Ainsi, pour le reste de la prise en charge, ce sont les mutuelles des patients qui devraient intervenir. Cela permettra de limiter les coûts pour l’Assurance maladie, surtout qu’on sait qu’en 2025, le gouvernement entend serrer la ceinture sur les dépenses publiques. Si les recommandations de la HAS sont suivies, il y aura donc de fortes chances pour qu’un plafonnement des rebroussements soit adopté.
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