Si le marché immobilier semble reprendre des couleurs, celui de la location reste sous tension dans plusieurs grandes villes françaises. Certaines métropoles voient leur attractivité grimper en flèche, entraînant une hausse spectaculaire de la concurrence entre locataires. Dans d’autres, la demande diminue, reflétant un changement des préférences des candidats.
Alors que le marché locatif parisien connaît un ralentissement, avec une baisse de 46 % du nombre de candidatures par annonce, la pression se reporte sur les villes périphériques. Clichy, par exemple, affiche une augmentation de 30 % des demandes, portée par les étudiants et les jeunes actifs à la recherche d’alternatives plus abordables à la capitale.
À Bordeaux, la situation est encore plus tendue. Le nombre moyen de candidatures par annonce a bondi de 79 % en un an, un record selon Capital. Cette dynamique s’explique par un cadre de vie attractif, des loyers encore inférieurs à ceux de Paris ou Lyon, et la présence d’universités prestigieuses, telles que Sciences Po Bordeaux.
Lyon et Rennes perdent en attractivité
À l’inverse, certaines grandes villes voient leur tension sur l’immobilier locatif diminuer. Lyon, autrefois très prisée, subit un essoufflement avec une chute de 50 % du nombre de candidatures par annonce ce trimestre. Cette tendance s’explique par la hausse des loyers et une concurrence accrue avec d’autres métropoles.
Même constat à Rennes, où la demande locative a baissé de 35 %. Malgré son dynamisme, la ville semble perdre en attractivité, poussant certains candidats à explorer d’autres options dans l’ouest de la France.
Marseille et Tourcoing : des tensions inédites
Si certaines villes connaissent un ralentissement, d’autres voient leur marché exploser. Marseille enregistre une forte hausse de la demande locative, avec une augmentation de 7 % par rapport à 2022 et de 34 % sur un an. Cette montée en flèche illustre une attractivité grandissante, bien que les prix restent encore accessibles par rapport à d’autres grandes métropoles.
Mais c’est surtout Tourcoing, près de Lille, qui surprend avec une hausse spectaculaire de 221 % des candidatures par annonce. Ce chiffre montre un report massif de la demande vers les zones périphériques, conséquence d’un marché lillois de plus en plus saturé et coûteux.
Un marché immobilier en pleine mutation
Les tensions sur le marché locatif français illustrent des changements de comportements chez les locataires. Si Paris et Lyon perdent en attractivité, des villes comme Bordeaux, Marseille et certaines communes de banlieue attirent de plus en plus de candidats. Cette évolution pourrait avoir des conséquences sur l’évolution des loyers, qui restent un facteur clé dans le choix des locataires. Dans ce contexte, les candidats à la location doivent s’adapter à un marché ultra-compétitif, où la rapidité et la solidité du dossier sont des atouts majeurs pour décrocher un logement.