Immobilier : les propriétaires des passoires thermiques sous pression avant 2025

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Une main qui tient un appareil pour mesurer le DEP afin d'évoquer les passoires thermiques
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À l’approche du 1ᵉʳ janvier 2025, la tension est palpable chez les propriétaires des passoires thermiques. Il s’agit des logements classés G au diagnostic de performance énergétique (DPE). Dès cette date, ces logements seront interdits à la location, une mesure qui pousse de nombreux bailleurs à engager des travaux de rénovation énergétique en urgence.

Des solutions rapides pour éviter l’interdiction

Depuis 2021, les propriétaires de passoires thermiques ont été alertés sur la nécessité d’agir, mais tous n’ont pas anticipé. « Ces dernières semaines, nous avons vu une augmentation des demandes de travaux rapides », explique Pierre-François Morin, expert chez Hello Watt. Parmi les solutions plébiscitées, on trouve l’isolation des combles ou des murs extérieurs et l’installation de pompes à chaleur, des interventions réalisables en quelques semaines. Bien que la rénovation complète reste préférable, ces petits travaux permettent de faire passer un logement à une classe énergétique supérieure, rendant ainsi sa location possible.

Les logements en copropriété, eux, posent des défis spécifiques. Les décisions de travaux collectifs nécessitent l’accord des assemblées générales, un processus souvent long et complexe. Le gouvernement avait envisagé des assouplissements pour ces logements, à condition que des travaux soient planifiés. Toutefois, aucune décision ne sera prise avant fin janvier 2025, après l’entrée en vigueur de l’interdiction.

Les propriétaires des passoires thermiques en difficulté

Outre les contraintes techniques, le coût élevé des rénovations met certains propriétaires en grande difficulté. À Lyon, un projet de réhabilitation énergétique collectif a engendré des factures allant jusqu’à 60 000 euros par logement. « Je vais devoir vendre, car je ne peux pas financer ces travaux », confie une propriétaire. Bien que l’État et certaines collectivités locales proposent des subventions couvrant jusqu’à 40 % des coûts, elles restent insuffisantes pour de nombreux ménages.

Selon les estimations, 4,8 millions de logements sont classés F ou G en France, dont 1,5 million dans le parc locatif privé. Cette situation alimente également une baisse de la valeur des biens concernés, pouvant atteindre -25 % pour une maison classée G.

Il faut souligner que cette mesure impacte principalement les propriétaires bailleurs, qui se retrouvent face à une double contrainte : investir dans des travaux parfois coûteux ou retirer leurs biens du marché locatif. Les logements les moins performants énergétiquement voient également leur valeur chuter sur le marché de l’immobilier, ce qui accentue les pressions financières pour les propriétaires.

Pour les locataires, ces évolutions visent à réduire les factures énergétiques et à améliorer le confort, mais elles pourraient aussi limiter l’offre de logements disponibles à court terme. Cette politique s’inscrit dans une stratégie nationale de transition énergétique et de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

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