Depuis 2024, la baisse généralisée des prix dans de nombreuses grandes métropoles a redonné un peu de souffle au marché immobilier. Après une année marquée par des ajustements notables, 2025 commence sous de bons auspices, en particulier grâce à une légère baisse des taux de crédit. Si les petites surfaces connaissent une demande soutenue, les grands biens restent moins attractifs, en grande partie à cause des attentes élevées des vendeurs.
Les baisses de prix observées en 2024 ont permis de redonner un peu de dynamique au marché immobilier français en 2025. Grâce à une stabilisation des taux de crédit, qui oscillent entre 3 et 3,2 %, de nombreux acheteurs potentiels retrouvent des marges de manœuvre financières. Cela se traduit par un retour plus marqué des primo-accédants, des parents d’étudiants, ainsi que des investisseurs à la recherche de petits biens à moins de 300 000 euros.
Cependant, au-delà de cette tranche de prix, les transactions peinent encore à se concrétiser. En effet, les vendeurs, notamment ceux qui cherchent à vendre des biens de plus grande taille, continuent d’avoir des attentes élevées. Ces prix excessifs conduisent à un stock plus important de biens non vendus, rallongeant ainsi les délais de transaction. Bien que les négociations restent fréquentes, une fois les ajustements réalisés, les ventes finissent par se faire, souvent après de longues discussions.
Des villes comme Lille et Lyon montrent des dynamiques divergentes
Dans des villes comme Lille, la reprise est plus marquée pour les petits budgets, ceux entre 80 000 et 350 000 euros. Les appartements dans le centre, en particulier, voient leurs prix se stabiliser autour de 3 640 euros par mètre carré, avec une baisse de 6,3 % par rapport à l’année précédente, indique Le Figaro. À l’inverse, les biens plus coûteux connaissent un marché beaucoup plus lent, où les vendeurs doivent souvent accepter des baisses de prix pour attirer les acheteurs.
À Lyon, la situation est encore plus contrastée. Le marché immobilier lyonnais est désormais marqué par une segmentation plus nette. Les biens à moins de 300 000 euros se vendent rapidement, tandis que ceux dont le prix dépasse les 800 000 euros connaissent un redémarrage plus rapide. En revanche, les biens compris entre 350 000 et 750 000 euros peinent encore à trouver preneur, car les propriétaires n’adaptent pas toujours leurs attentes aux réalités du marché.
Tendances similaires à Nantes et Toulouse : ajustement des prix nécessaire
Le marché immobilier à Nantes suit une trajectoire similaire à celle observée dans d’autres grandes villes. Après une année 2024 marquée par une chute des prix de 8,6 % pour les appartements et de 10,1 % pour les maisons, la demande revient timidement en 2025, notamment pour les biens plus accessibles. Cependant, les propriétaires qui n’ajustent pas leurs prix se heurtent à une forte concurrence et à des négociations difficiles.
De même, Toulouse connaît une dynamique de marché similaire, avec des prix des appartements moyens en baisse de 3,1 %. Les petites surfaces sous les 300 000 euros restent recherchées, mais les plus grands biens, notamment les maisons, subissent encore un ralentissement des ventes. Là aussi, l’adaptation des prix semble être une condition sine qua non pour que le marché redémarre de manière plus fluide.
Le marché immobilier reste fragile malgré une reprise localisée
Bien que les signes de reprise soient présents, surtout pour les petits biens, la situation du marché immobilier français reste fragile. Si les acheteurs retrouvent de l’optimisme dans certaines régions, la tendance générale reste à la prudence. Les acheteurs prennent leur temps, cherchent à bien évaluer les prix et ne sont plus prêts à acheter à n’importe quel tarif. Cela pourrait bien signifier que cette reprise ne soit qu’un feu de paille si les conditions du marché, notamment les taux de crédit, venaient à se durcir.
En conclusion, 2025 marque un tournant pour le marché immobilier français. Si les prix continuent leur ajustement, les segments les plus accessibles se redynamisent, tandis que les grands biens doivent encore faire face à une reprise lente et difficile. Les vendeurs devront accepter de revoir leurs attentes pour que la reprise soit durable.