Les prix de l’immobilier poursuivent leur tendance haussière amorcée à la fin de l’année 2024. En février 2025, 65 % des 29 plus grandes métropoles françaises enregistrent une augmentation des prix, confirmant un retournement de marché après plusieurs mois de baisse.
Selon les données du baromètre Bien’ici-BFM Business, « la remontée des prix se constate notamment dans les grandes villes où la hausse de la demande est plus marquée que dans le reste du territoire français ». Cette reprise s’explique en partie par la baisse progressive des taux d’intérêt, qui redonne du pouvoir d’achat aux ménages.
Dunkerque est la ville où la hausse des prix a été la plus forte, avec une augmentation de 8 % par rapport à janvier. Villeurbanne (+2 %) et Caen (+1,8 %) suivent cette tendance. À l’inverse, certaines villes continuent de voir leur marché reculer, notamment Calais (-7,9 %), Gap (-1,4 %) et Grenoble (-0,7 %). Malgré cette dynamique haussière, les prix restent globalement inférieurs aux niveaux atteints avant la flambée inflationniste de 2022.
Une hausse qui touche aussi le marché locatif de l’immobilier
L’augmentation des prix ne concerne pas uniquement les transactions immobilières, mais également les loyers. Selon l’étude, les tarifs locatifs ont progressé dans 90 % des grandes villes françaises. À Dunkerque, Boulogne-sur-Mer et Calais, les loyers ont respectivement augmenté de 13,7 %, 13,2 % et 6,3 % en février. Sur une année, les villes les plus concernées par cette flambée sont Toulon (+10,6 %), Strasbourg (+9,7 %) et Angers (+9,1 %).
À Paris, un studio se loue en moyenne 1 055 euros par mois, contre 585 euros à Marseille et 646 euros à Lyon. Concernant les prix d’achat, ils atteignent 221 131 euros à Paris, 90 000 euros à Marseille et 129 750 euros à Lyon pour un studio.
Les professionnels de l’immobilier observent cette évolution avec attention. La tendance haussière pourrait se poursuivre dans les prochains mois, notamment si la baisse des taux d’intérêt se confirme. Toutefois, l’augmentation des prix pourrait aussi freiner certains acquéreurs, alors que la Banque centrale européenne n’a pas encore annoncé de nouvelle baisse des taux directeurs.
Les experts du secteur rappellent que la dynamique du marché immobilier dépendra également de la situation économique générale et des décisions en matière de politique monétaire. Un marché plus attractif pour les acheteurs dépendra d’un meilleur accès au crédit et d’une stabilisation des prix à des niveaux plus accessibles. Pour l’instant, la tendance semble marquer un retour à une certaine normalisation après plusieurs années de forte volatilité.
