Après une période de stagnation, le marché de l’immobilier neuf tendrait-il à une petite relance ? Ce n’est pas encore le cas, certes, mais c’est le pari lancé vraisemblablement par certains promoteurs qui essayent de titiller la tentation des acquéreurs avec d’alléchantes baisses proposées, à travers certaines grandes villes notamment.
Bonne nouvelle pour les ménages qui désespéraient à emménager dans un logement neuf, eux qui ont été franchement démotivés par les hausses des taux de crédits auprès des banques ? Pas vraiment. Mais il y a de quoi se remettre à voir dans ces offres, sait-on jamais ! Une chose est sûre, côté prix, ça va vers le bas. Après la chute de l'offre et de la demande, les tarifs de l'immobilier neuf commencent donc à leur tour à s'orienter vers la baisse. Ce n’est pas donné, mais au vu des prix pratiqués jusque-là, l’acquéreur a tout de même de quoi se frotter les mains face aux occasions qui se présentent ici et là, désormais. «Les prix sont en chute libre, c’est -30% sur le troisième trimestre » de l’année en cours, rapporte BFM Business qui place Lille, aujourd’hui, comme étant la ville la moins cher de France, en termes d’immobilier neuf. Un F3 y est côté à 305 000 euros en moyenne. Elle vole ainsi la vedette à Toulouse qui était jusque-là la plus attractive.
Acquéreur et promoteur ne se retrouvent toujours pas
«Ce n'est pas vrai partout, ni pour toutes les typologies de biens, mais ce ne serait peut-être que le début. Le spécialiste site "trouver-un-logement-neuf.com" a observé les 10 plus grandes villes de France, et les prix affichés pour les appartements de 3 pièces, font la référence. Les prix baissent dans la moitié des centres urbains étudiés ». Parmi les plus forts reculs enregistrés, à Lyon, on est à -3% depuis le mois de février et à -8% à Nice. À Nantes, ça a baissé de 6%, et de 2% à Montpellier.
Mais cela ne semble pas susciter l'intérêt du potentiel acheteur, lequel ne peut encore faire le pas face à la charge de la hausse durable des taux d'intérêt du crédit immobilier. Ce qui fait que le pouvoir d'achat en la matière est loin de s’améliorer. Mais un peu moins là où les prix baissent le plus. Ce qui fait que, globalement, le marché reste très au ralenti.
Les mensualités de remboursement ne progressent que de 5 à 20%, avec de meilleurs taux réalisés à Strasbourg, Toulouse et Marseille, trois centres urbains qui cumulent, paradoxalement, hausse de taux et hausse de prix. Dans un tel marché, ce sont les promoteurs qui peinent le plus. Car ces derniers ne pourront baisser leurs prix durablement au risque de se fragiliser davantage avec les coûts de réalisation consentis, sachant que bien des charges restent incompressibles pour eux, telles celles des matériaux ou du foncier, ou encore ces conditions drastiques auxquelles ils sont soumis pour prétendre acquérir des financements bancaires.
