Le marché locatif en France métropolitaine demeure toujours aussi tendu, et les derniers chiffres publiés par l'Insee le confirment. Entre le début de l'année et le mois d'avril, les loyers en résidences principales ont connu une nette augmentation. Outre cette hausse globale, le dernier rapport de l'Insee met également en avant des disparités entre secteurs notamment.
Selon les dernières données publiées par l'Insee le 18 juin dernier, les loyers des résidences principales ont augmenté de 0,4 % entre les mois de janvier et avril de l'année en cours. Les prix des loyers en résidences principales continuent donc leur progression. Ces derniers avaient déjà évolué de 1,5 % entre octobre 2023 et janvier 2024.
En analysant l'évolution du marché locatif français sur une période d'une année, on remarque que la progression est encore plus signifiante. Elle s'établit à 2,4 % entre 2023 et avril 2024. Toutefois, le rapport de l'Insee montre que cette hausse des loyers n'est pas la même pour tout le monde. À titre d'exemple, cette progression n'est que de 1,9 % sur an concernant le secteur libre. Or, pour le secteur social, l'augmentation est de près de 3,4 % en une année.
Pour ce qui est de l'augmentation selon les zones géographiques, elle est quasi identique. Dans la capitale, la progression en un an est de 2,3 % ; contre 2,4 % pour le reste de la France métropolitaine. Cette homogénéité entre la capitale et les autres régions du pays s'explique notamment pour l'introduction d'un dispositif d'encadrement des loyers depuis 2018 (loi ELAN).
Des loyers de plus en plus lourds à supporter pour les foyers disposant de ressources limitées
Avec un marché locatif déjà très tendu, cette augmentation des prix sur les résidences principales ne va pas arranger les choses. Par exemple, pour le secteur social (augmentation des loyers de 3,4 % en une année), les loyers deviennent de plus en plus compliqués à supporter pour les ménages concernés, malgré les différentes aides, telles que les aides personnalisées au logement (APL) qui viennent amortir l'impact de cette charge financière sur ces foyers vulnérables.
La mission qui attend les pouvoirs publics est donc de taille. Ils devront trouver un juste milieu entre la protection des locataires (en particulier les plus démunis) et le maintien d'une certaine dynamique dans le marché locatif français. S'agissant des paramètres impactant le marché locatif, ils sont plusieurs. Le rapport entre l'offre et la demande et l'évolution du pouvoir d'achat des Français en font partie.