Après une longue période de baisse, le marché immobilier français semble amorcer une phase de stabilisation. Selon le dernier baromètre des prix de l’immobilier SeLoger/MeilleursAgents, les tarifs moyens au mètre carré n’ont pratiquement pas évolué en février 2025. Cette tendance contraste avec les reculs observés ces dernières années et pourrait marquer un tournant pour le secteur.
Au niveau national, le prix moyen du mètre carré s’établit à 3 016 euros, sans variation notable par rapport au mois précédent. À Paris, une légère hausse de 0,2 % a été enregistrée, portant le prix moyen à 9 380 euros par mètre carré. Cette augmentation, bien que modeste, illustre un regain progressif d’activité.
D’autres grandes villes connaissent une dynamique similaire. Montpellier et Strasbourg enregistrent une hausse de 0,6 %, Lyon de 0,5 % et Toulouse de 0,4 %. Ces évolutions marquent une rupture avec la tendance baissière des dernières années et pourraient laisser entrevoir une reprise progressive du marché immobilier.
Cependant, certaines métropoles continuent de voir leurs prix baisser, bien que le rythme de cette diminution soit moins marqué qu’auparavant selon le même baromètre. Nantes enregistre un recul de 0,7 %, Bordeaux de 0,5 % et Rennes de 0,4 %. Nantes, en particulier, affiche une baisse de 5,9 % sur un an et de 17 % depuis juin 2022, effaçant une partie de la forte hausse des prix observée entre 2015 et 2022.
Des délais de vente en hausse et des marges de négociation réduites dans le secteur de l’immobilier
Si les prix montrent des signes de stabilisation, les transactions restent marquées par un allongement des délais de vente. Il faut désormais compter 83 jours en moyenne pour qu’un bien trouve preneur, soit 11 jours de plus qu’en février 2024. Nantes, Rennes et Lille affichent des délais dépassant trois mois, rendant les ventes plus complexes. En revanche, Toulouse connaît une amélioration, avec une réduction de 17 jours du délai moyen, désormais établi à 67 jours.
À Paris, la situation semble légèrement s’améliorer, avec un délai moyen de 76 jours, en recul de trois jours depuis décembre 2024. Cette évolution est en partie due à la saisonnalité du marché parisien, qui tend à redémarrer plus tôt que dans le reste du pays.
La tendance actuelle se traduit également par une réduction des marges de négociation. Bien que 77 % des ventes fassent encore l’objet d’une baisse de prix après discussion entre acheteurs et vendeurs, la marge moyenne accordée est passée de 5,2 % en janvier 2024 à 4,4 % en début d’année 2025. À Paris, cette marge diminue encore davantage, atteignant 3,1 %, contre 3,8 % six mois plus tôt. Cette évolution s’explique par une amélioration du pouvoir d’achat des acquéreurs, soutenue par la baisse des taux d’intérêt et l’ajustement des prix amorcé depuis 2020.
Ces indicateurs suggèrent que le marché immobilier français pourrait être en train de se stabiliser après une période prolongée de baisse. Toutefois, les disparités entre les villes et l’évolution des conditions économiques détermineront la suite de cette tendance.








