En 2025, les premières hausses de taux de crédit ont modifié l’évolution du pouvoir d’achat immobilier en France. Après une période favorable en 2024, où la baisse des taux de crédit a permis une augmentation de la surface achetable de 6 m² en moyenne, l’année 2025 a vu cette tendance se ralentir, avec une progression modeste de 2 m².
Ce regain, bien que visible, reste insuffisant pour compenser le recul de 21 m² observé entre 2020 et 2023, selon une étude du courtier Meilleurtaux. Les taux de crédit ont enregistré une baisse significative entre fin 2023 et mi-2025, passant de 4,2 % à 3,06 %. Cette réduction avait permis à de nombreux Français d’acheter des biens plus grands avec le même budget.
Toutefois, la remontée progressive des taux au cours de l’année 2025 a conduit à un ralentissement de cette dynamique, un phénomène particulièrement visible dans les grandes villes. Les résultats de l’étude montrent que, malgré un léger regain, le pouvoir d’achat immobilier des ménages ne s’est pas rétabli au niveau des années précédentes.
Stabilisation du marché immobilier et prévisions pour 2026
La situation varie fortement selon les villes. Si, dans certaines communes, le pouvoir d’achat a légèrement progressé en 2025, il reste en déclin dans d’autres. Par exemple, dans des villes comme Le Havre et Saint-Étienne, où les prix restent plus bas, la surface accessible a légèrement augmenté. En revanche, pour la majorité des grandes villes françaises, le pouvoir d’achat immobilier reste sous pression, bien que la situation semble se stabiliser dans certains secteurs.
Maxime Chipoy, directeur éditorial de Meilleurtaux, indique que la stabilisation des taux de crédit prévue pour 2026 (entre 3,3 % et 3,5 %) pourrait avoir un impact négatif sur les acheteurs potentiels. Les taux de crédit, qui ne sont pas destinés à baisser dans un avenir proche, devraient donc maintenir les conditions difficiles pour ceux qui souhaitent accéder à la propriété.
Cette stabilité des taux et la reprise progressive des projets immobiliers après une pause prolongée montrent que les acheteurs, bien que plus prudents, reprennent leurs démarches. Cependant, le marché reste marqué par une instabilité politique et économique, ce qui pourrait continuer à influer sur la capacité d’achat des ménages.
En somme, si les ménages ont bénéficié d’une légère amélioration de leur pouvoir d’achat immobilier en 2025, ce regain reste modeste par rapport aux pertes précédentes. Les prévisions pour 2026 suggèrent que les conditions de financement risquent de se maintenir ou de se stabiliser, sans perspective de baisse significative des taux.








