Le marché de l'immobilier en France est très tendu, et les derniers chiffres de la Banque de France le démontrent parfaitement. Au cours du premier semestre de l'année en cours, les crédits immobiliers ont atteint leur plus bas niveau depuis ces dix dernières années.
- Le montant total des nouveaux crédits à l'habitat hors renégociations s'est établi à hauteur de 47,3 milliards d'euros
- Le mentant des crédits représente un recul de 36 % sur une année
- Le taux d'intérêt des nouveaux prêts est passé de 4,17 % en janvier à 3,70 % en juin
- En prenant en compte tous les frais, le taux d'intérêt passe de 4,79 % à 4,62 % de janvier à juin
- Au premier semestre de 2022, le taux s'établissait à hauteur de 1,80 %
- Les ventes ont nettement baissé, notamment à cause du prix de l'immobilier
- Entre les mois de novembre 2023 et de juillet 2024, le nombre de transactions a atteint 793 000, soit un recul de 22,6 %
Le 5 août, la Banque de France a publié ses chiffres concernant le premier semestre de 2024 et le constat est peu enchanteur. Le montant total des nouveaux crédits à l'habitat hors renégociations s'est établi à hauteur de 47,3 milliards d'euros entre les mois de janvier et de juin, ce qui représente un recul de 36 % sur une année. Avec un tel niveau, les nouveaux crédits ont donc atteint leur plus bas montant depuis 2014.
De son côté, le taux d'intérêt des nouveaux prêts est, quant à lui, passé de 4,17 % en janvier à 3,70 % en juin (hors frais et assurance). En prenant en compte tous les frais, le taux d'intérêt passe de 4,79 % à 4,62 % de janvier à juin. Au premier semestre de 2022, le taux s'établissait à hauteur de 1,80 %. Par conséquent, les taux d'intérêt en vigueur en 2024 pèsent encore très lourd sur les finances des emprunteurs.
Les taux, toujours aussi élevés, n'arrangent donc pas les choses, au moment où les marchés immobiliers demeurent toujours aussi tendus. Il faut dire que les ventes ont nettement baissé, notamment à cause du prix de l'immobilier qui ne cesse de croître. Mais ce n'est pas tout, la situation politique du pays impacte négativement le marché français.
Au deuxième trimestre, « l'environnement de marché a été atone en raison d'un environnement plus incertain et attentiste, notamment après la dissolution » de l'Assemblée nationale, a indiqué la directrice financière de Société Générale, Claire Dumas, la semaine dernière.
La Banque de France prévoit une « reprise graduelle » de l'activité immobilière
En plus du neuf, le recul des ventes immobilières se constate également dans l'ancien. Entre les mois de novembre 2023 et de juillet 2024, le nombre de transactions a atteint 793 000, soit un recul de 22,6 %. « Il faut remonter à décembre 2015 pour retrouver des volumes de transactions à ce niveau », explique les Notaires de France.
Pour les banques et les courtiers, cette baisse du nombre de ventes immobilières est également due aux conditions d'octroi des crédits immobiliers. Pour cela, c'est le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) qui est pointé du doigt. Il faut dire que les banques sont contraintes de suivre une réglementation dictée par l'HCSF depuis 2022. Toutefois, la Banque de France reste optimiste et prévoit une « reprise graduelle » de l'activité.