Le secteur de l’immobilier en général et de la construction en particulier traversent une crise inédite, selon la Fédération française du bâtiment. Alors que les mises en chantier atteignent des niveaux historiquement bas, l’organisation appelle à des mesures politiques rapides pour éviter un effondrement durable.
En 2024, l’activité du bâtiment a reculé de 6,6 % en volume, une contraction jamais vue depuis des décennies. Les mises en chantier ont plongé à 253 000 unités, un chiffre équivalent à celui de 1954. Le logement neuf est le plus touché, avec une baisse de 21,9 %, marquant une crise structurelle grave. Dans le détail, les constructions individuelles ont chuté de 23,7 %, tandis que le collectif a reculé de 6,9 %. Même les bâtiments non résidentiels, comme les bureaux ou hôtels, enregistrent des baisses significatives.
Des prévisions 2025 alarmantes pour le secteur de l’immobilier
Pour 2025, la FFB anticipe une nouvelle baisse de 5,6 % en volume, portant les ouvertures de chantiers à un plancher historique de 239 000 unités. Le logement neuf pourrait subir une contraction supplémentaire de 14,2 %, tandis que l’amélioration-entretien, traditionnellement plus résilient, n’affichera qu’une croissance modeste de 0,9 %. La demande, affaiblie par un contexte économique difficile et des aides publiques jugées insuffisantes, aggrave la situation.
Si l’emploi a relativement résisté en 2024 avec une baisse de seulement 2,2 % (soit environ 30 000 postes supprimés), les perspectives pour 2025 sont bien plus sombres. La FFB prévoit une perte d’environ 100 000 emplois, touchant principalement les postes en intérim et en salariat. Cette dégradation met en péril la stabilité d’un secteur vital pour l’économie française.
Des appels à une mobilisation politique pour faire face à cette crise touchant l’immobilier
Pour faire face à cette crise, la FFB exhorte le gouvernement à agir rapidement. Parmi les mesures proposées figurent :
- Un élargissement du prêt à taux zéro (PTZ).
- Une refonte du dispositif Pinel.
- Une revalorisation significative de MaPrimeRénov’.
L’absence de loi de finances pour 2025 complique toutefois la mise en œuvre de ces réformes, laissant les acteurs du secteur dans l’incertitude.
La crise du bâtiment en France, marquée par une chute historique des mises en chantier et des emplois menacés, appelle à des décisions fortes et rapides. Sans un soutien renforcé de la part des pouvoirs publics, cette récession pourrait s’aggraver, avec des conséquences lourdes pour l’économie et l’emploi. La mobilisation collective est essentielle pour relever ce défi et redonner un élan à ce secteur stratégique.
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