Le marché de l’immobilier a subi un véritable coup de frein en 2023. Les ventes ont nettement reculé d’une moyenne assez conséquente de près de 20 % par rapport à 2022. Il faut dire que les transactions ont été plombées par les taux d’intérêts et les prix très élevés. Cela a mis vendeurs et acheteurs dans une situation d’attentisme durable.
On a longtemps espéré une relance du marché de l’immobilier durant cette année 2023, d’autant plus que l’environnement sanitaire s’est nettement amélioré. Cependant, c’était sans compter sur cet autre frein visiblement tout aussi pesant qu’est l’inflation qui a induit une véritable envolée des taux de crédits bancaires. Résultat des courses, le marché a subi un véritable coup de frein qui a contrarié davantage la situation pour arriver à une nette régression par rapport à l’année 2022. Les transactions ont baissé entre les deux années d’une moyenne importante de 20 %. L’ensemble des chiffres de ventes annoncés par les spécialistes du marché font ressortir un net recul.
Une baisse de 20 % des transactions dans l’immobilier en 2023
Pour les réseaux Century 21, Orpi, ou encore la Fédération nationale des agents immobiliers (FNAIM), cités par La Dépêche, les ventes ont respectivement reculé de 16 %, de 20% et de 22 % par rapport à 2022. En termes de transactions chiffrées, le marché ne devrait pas dépasser les 870 000 contrats, estime la source, contre 1,1 million enregistrés durant l’année 2022. « C’est la plus forte baisse sur un an depuis la fin de la seconde Guerre mondiale » note la FNAIM. Il faut dire qu’en 2022, le marché n’a pas été non plus des plus prospères, puisque les statistiques avaient inclus les transactions entamées précédemment, mais elles n’ont pu être concrétisées qu’à la sortie de la crise sanitaire, fait remarquer Bien’Ici. « 2022 rattrapait aussi des ventes qui n’avaient pas pu se réaliser à cause du Covid », note le portail d’annonce qui considère toutefois un marché « dynamique » dès lors que les ventes annuelles passent au-dessus de la barre des 800 000.
Un marché limite « dynamique » plombé par les taux d'emprunts et les prix élevés
Autant dire que les chiffres en présence (taux d’intérêt qui culmine à 4,2 %, selon le courtier Empruntis, contre 1 % en 2022, et une baisse des prix limitée à 1 % selon Century 21), mettent en avant un marché de l’immobilier en 2023 bien moins dynamique qu’il ne l’a été en 2022. Et si le nombre de transactions venait à passer sous la barre des 800 000, le marché risque de passer à l’arrêt. Et c’est ce qui est redouté pour 2024 si les freins y agissant, notamment les taux d’intérêts et les prix élevés, persistent. C’est pourquoi, en attendant un probable réajustement des taux par les établissements bancaires cette année, les professionnels du secteur appellent à une baisse des prix dans l’espoir de relancer le marché. En 2024, pour Charles Marinakis, président de Century 21, « il faudrait un ajustement des prix d’au moins 7 % ».
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