Le sujet de l’immigration revient en force sur la scène médiatique et politique en France depuis la nomination du nouveau gouvernement.
Immigration : Lucie Castets plaide pour la régularisation de tous les « sans-papiers »
Le nouveau ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a relancé le débat sur l'immigration, en affichant sa volonté de la limiter. Cette orientation n'est toutefois pas partagée par toute la classe politique. L'ex-candidate du Nouveau Front populaire au poste de Premier ministre, Lucie Castet, a, pour sa part, plaidé pour la régularisation de tous les « sans-papiers ».
La candidate du Nouveau Front populaire (NFP) pour Matignon a estimé, le 24 septembre, que la France avait « un problème d'accueil » des migrants. Elle s'est dite « plutôt favorable » à la régularisation de tous les sans-papiers, qu'ils travaillent ou non.
« Je suis pour une régularisation des sans-papiers », a affirmé Lucie Castets à BFMTV. Le journaliste, voulant aller plus loin, a relancé l'ex-candidate du NFP pour le poste de Premier ministre en lui demandant si ceux qui ne travaillent pas pouvaient être concernés par cette régularisation. Ce à quoi Lucie Castets a rétorqué être « plutôt favorable », avant de nuancer ses propos en ajoutant qu'il fallait qu'elle « regarde davantage ».
« Les migrants sont stigmatisés en permanence. Ce sont des gens qui contribuent au fonctionnement de la société, qui payent des impôts », a-t-elle tenu à rappeler. Il faut dire que la militante de gauche a précisé « parler en son nom propre » et a tenu une nouvelle fois à relativiser ses propos en déclarant : « Je pense qu'il faut une régularisation importante des sans-papiers, je ne sais pas si c'est l'intégralité, il faudra que je regarde ».
Lucie Castets réagit aux déclarations du ministre de l'Intérieur sur l'immigration
Les déclarations de Lucie Castets n'ont pas été du goût du parti socialiste auquel elle appartient. Le secrétaire général du parti, Olivier Faure, a indiqué, mercredi 25 septembre, ne pas être sur la même ligne que Lucie Castets : « Je ne suis pas d'accord avec cette position, qui n'est pas la nôtre », a-t-il affirmé sur BFMTV-RMC.
« Notre position est de dire qu'il faut en finir avec une forme d'hypocrisie avec ces femmes et ces hommes qui font tenir le pays debout, qui travaillent souvent dans des conditions d'exploitation. Ce sont eux qui doivent être régularisés », a ajouté Olivier Faure, précisant qu' « on ne peut pas avoir ce travail dissimulé qui permet à des employeurs d'exploiter de la main-d'œuvre à moindre coût […] Les autres, qui sont entrés irrégulièrement sur le territoire et qui s'y maintiennent, la logique, c'est qu'on les fasse repartir dans leur pays d'origine ».
Il faut dire que l'ouverture de ce débat intervient suite aux déclarations du nouveau ministre de l'Intérieur. Bruno Retailleau a déclaré que l'immigration n'était « pas une chance pour la France » et qu'il allait « prendre tous les moyens » pour la « baisser ». Et d'ajouter : « Je vais réunir dans quelques jours les dix préfets des dix départements où il y a le plus de désordre migratoire pour leur demander d’expulser plus, de régulariser moins ».