Toujours dans l’optique de rendre la vie plus agréable pour les habitants de la capitale française, un élu a proposé, cette semaine, la mise en place d’une mesure d’expérimentation qui vise à interdire la circulation des deux-roues motorisés à Paris durant la nuit.
Selon la ville de Paris, près d’1,1 million de Parisiens sont exposés à un bruit de moins de 45 décibels chaque nuit. Un seuil nettement plus élevé que les 30 décibels au-dessus desquels le sommeil se dégrade, selon l’OMS. Mardi, Pierre-Yves Bournazel, du parti Horizons, a ainsi proposé d’interdire la circulation des deux-roues motorisés thermiques la nuit, pour réduire la pollution sonore et atmosphérique dans la capitale française.
Interdire la circulation en échange d’une compensation
Pour l’élu, cette phase d’expérimentation durerait une année. « Le bruit est un fléau majeur… Plus de 80 % des Parisiennes et des Parisiens se plaignent du bruit chaque jour », a déclaré l’élu lors d’un entretien accordé BFM Paris Île-de-France.
Ainsi, Pierre-Yves Bournazel propose l’interdiction de « la circulation des deux-roues motorisés thermiques dans la capitale entre 22H00 et 07H00 du matin » en échange « de doubler les aides financières pour changer son scooter en vélo ou scooter électrique ». Il y a quelques jours, les Parisiens ont voté à une courte majorité pour la hausse des tarifs de stationnement au centre de Paris pour les véhicules volumineux. Après les trottinettes et les SUV, c’est donc au tour des deux-roues motorisés d’être pointés du doigt.
Les propriétaires des deux-roues se défendent
Pour le collectif Ras le Scoot, cette proposition est bien, mais encore loin de leurs exigences. « On attend qu’ils soient complètement interdits à la circulation… Le jour aussi, c’est un sujet, pourquoi les interdire que la nuit ? » demande le porte-parole du collectif, Franck-Olivier Torro. De leur côté, les motards se défendent : « On fait du bruit comme les autres usagers, mais le bruit est généré par les véhicules lourds qui passent sur les pavés, par les klaxons et les sirènes », a expliqué Jean-Marc Belotti, coordinateur de la Fédération des motards en colère (FFMC) de Paris et de la petite couronne et rapporté par Capital.
Par ailleurs, l’adjoint (EELV) aux mobilités David Belliard a expliqué que la proposition d’interdire les deux-roues motorisés la nuit « ne peut pas être mise en place par la Ville ». En effet, David Belliard explique qu’une telle décision ne peut être prise que par la Métropole du Grand Paris (MGP), autorité de tutelle de la Zone à faibles émissions (ZFE).
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