Au 1er janvier 2024, le Smic a connu une hausse de 1,13 % pour atteindre les 1 766,92 euros bruts par mois. Mais pour les salariés qui ne sont pas payés au Smic la situation est différente. D'après les statistiques, de plus en plus de travailleurs français comptent demander une augmentation à leurs partons.
Selon le cabinet de conseil en ressources humaines LHH, les revalorisations salariales devraient être entre 3 et 4 % en 2024. L'année précédente, ces dernières étaient à hauteurs de 4,75 %. De son côté, Rosaly a effectué un sondage qui a révélé que 55 % des personnes interrogées avaient l'intention de demander une augmentation en 2024, 42 % pour les femmes et seulement 31 % pour les hommes. En effet, 68 % des personnes interrogées estiment mériter cette revalorisation salariale. Par ailleurs, seulement 28 % des participants de ce sondage déclarent être satisfaits de leur rémunération.
Les salariés de 30 secteurs payés en dessous du Smic en 2023
Avec une 8ᵉ hausse consécutive depuis janvier 2021, le Smic a donc atteint les 11,65 euros brut par heure, soit une hausse de 14,8 % en trois ans, comme le détaille le site Vie-publique.fr. Pour rappel, le montant du Smic est calculé sur la base de l'inflation. Cependant, la hausse du Smic ne concerne que 17,3 % de salariés du secteur privé non agricole (3,1 millions de travailleurs).
Pour les autres, une grande majorité est même payée en dessous de ce salaire minimum. Avant la nouvelle hausse de janvier 2024, plus de 30 branches (sur 170 au total) étaient concernées par ces bas salaires. Face à cet écart, les employeurs sont dans l'obligation de compenser le manque, car il est strictement interdit de payer ses employés en dessous du salaire minimum, sous peine d'être sanctionné.
Face à cette problématique, une réaction est donc nécessaire. Dans son rapport de 2023 sur le salaire minimum de croissance, le groupe d’experts sur le SMIC a ouvertement critiqué les mécanises de revalorisation automatique, estimant qu'en « cas d’alternance de surprises inflationnistes et désinflationnistes, ils peuvent susciter "mécaniquement" une dynamique de hausse du SMIC supérieure à celle des indices salariaux de référence ».
De leur côté, certains syndicats de la CGT avaient demandé à ce que « les augmentations automatiques du SMIC, suivant l’inflation, servent de référence pour tous les niveaux de salaire, de points d’indice et minima de branches », pouvait-on lire en décembre sur le site de la CGT. Par ailleurs, cette dernière tient également à rappeler qu’entre 2022 et 2023, « les salaires minima proches du SMIC ont progressé de 6 %, alors que ceux qui sont plus au-dessus du SMIC ont augmenté moins fortement (3,5 % pour les minima supérieurs à 1,6 SMIC) », a-t-elle détaillé.
