Bien que les prix de pétrole soient en constante augmentation, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy, a assuré que cette hausse n'impacterait pas le recul de l'inflation. Néanmoins, on ignore si la hausse des taux d'intérêt par la BCE va se poursuivre.
La Banque de France rassure
Interrogé samedi 23 septembre sur la hausse des prix de pétrole, le gouverneur de la Banque de France a assuré que cette augmentation n'allait pas influer sur le recul de l'inflation. Néanmoins, il affirme vouloir rester attentif quant aux fluctuations des cours de l'or noir, en faisant en sorte de réaliser l'objectif fixé par la Banque de France, qui est de réduire l'inflation au seuil le plus bas possible. « Les variations du pétrole (...) ne remettent pas en cause, à nos yeux, la tendance à la désinflation sous-jacente. Notre prévision et notre engagement, c'est de ramener l'inflation vers 2% d'ici 2025 », a-t-il déclaré.
Pour rappel, l'inflation a atteint ses plus hauts sommets cette année. Optimiste, la Banque de France mise sur un reflux au cours du dernier trimestre de 2023, avec un taux de 4,5% sur un an. « Le prix du pétrole et le prix de l'essence à la pompe, c'est évidemment très sensible, mais ça n'est pas l'inflation totale. La consommation d'essence à la pompe, cela représente à peu près 5% de notre consommation totale. Donc c'est une petite partie de l'inflation totale, même si c'est ce qui se voit le plus », détaille le gouverneur. Et d'ajouter : « Quand on compare à début 2022, avec l'invasion de l'Ukraine, à l'époque, on a eu un choc généralisé sur l'ensemble de l'énergie, y compris le gaz (...) Aujourd'hui, on ne voit pas ça ».
Actuellement, l'une des principales inquiétudes des Français est la hausse des carburants, notamment de l'essence qui a dépassé les 2 euros le litre. La situation est d'autant plus préoccupante que le prix du baril de Brent de la mer du Nord affichait un cours supérieur à 93 euros vendredi 22 septembre.
Pour faire face à la hausse des tarifs des carburants, le gouvernement misait sur la vente à la perte par les distributeurs, déjà sollicités une première fois pour baisser leur marge. Néanmoins, si certains ont accepté de prêter main-forte au gouvernement grâce aux opérations à prix coûtant, les distributeurs sont maintenant unanimes à rejeter la vente à la perte. Convoqués au Parlement mercredi 20 septembre, les gérants d'enseignes ont refusé de manière catégorique cette mesure.