Ces derniers jours, tout comme le gasoil, le prix de l’essence a grimpé pour s’approcher de la barre des 2 euros, voire la dépasser. Cette situation met les Français dans l’obligation de chercher des moyens de trouver le carburant au prix le plus bas possible. Ce qui fait que le prix coûtant figure parmi ces solutions immédiates.
C'est désormais certain, Leclerc ne relancera pas l’opération du prix coûtant sur les carburants. C’est le porte-parole du distributeur, Michel Edouard Leclerc, qui l’a annoncé clairement le 19 avril sur France Info. En revanche, ce dernier n’a pas mis de gants pour descendre en flamme ses concurrents.
« Aujourd'hui, Leclerc n'est pas dans les conditions de faire une opération à prix coûtant », a-t-il affirmé tout en promettant qu’il préfère faire « tout » pour que ses centres soient « les moins chers ».« On mène le marché, on est déjà le moins cher avec peut-être trois, quatre centimes de marge. Aujourd'hui, on fait tout pour rester le moins cher (...) Quand on fait une opération à prix coûtant (...) cela engage un contrôle de la marge de chacune des 710 station de Leclerc », a-t-il expliqué.
Michel Edouard Leclerc se lâche contre la concurrence sur les prix des carburants
Michel Edouard Leclerc s'est ensuite lâché sur la concurrence qui « déconne », selon ses propos. « Aujourd'hui, l'essence, en France, est banalisée. Celle que Leclerc vend, c'est la même que celle de Système U, de Carrefour et des raffineurs », explique-t-il en faisant remarquer que « Ce matin, on est en moyenne en France à 1,76 €/L sur le gazole et à 1,86 sur le SP95-E10. Donc ceux que vous avez cités [avec des prix à la pompe dépassant les 2€ à certains endroits], ils déconnent complètement ».
Dans sa diatribe, le porte-parole de l’enseigne Leclerc n’a pas épargné TotalEnergies. « Total est à 12 centimes de nous. Il garantit de ne pas dépasser [1,99 €/L] mais fait 12 centimes de marge », tonne-t-il.
Enfin, il faut rappeler que les prix des carburants, notamment l’essence, se sont envolés ces derniers jours. Ils dépassent bien la barre des deux euros au niveau des stations d’essence parisienne. Passer à la pompe devient une corvée pour les Français qui n’ont d’autres choix que les solutions du gouvernement visant à revoir les marges à la baisse chez les distributeurs. C’est justement cette démarche que Leclerc semble refuser cette fois.