Les cyclones sont des phénomènes naturels particulièrement violents qui peuvent occasionner d’énormes dégâts matériels et immatériels. Face à cette intensité qui peut s’avérer très élevée, plusieurs scientifiques évoquent la possibilité de créer une nouvelle catégorie pour les cyclones particulièrement puissants.
Les catégories existantes des cyclones
D’abord, il faut expliquer comment les cyclones sont mesurés. Si l’amplitude des séismes se mesure sur l’échelle de Richter, celle des cyclones, ouragans et typhons se mesure sur l’échelle de Saffir-Simpson. Elle a été mise en place dans les années 70 dans le but de classer ces phénomènes naturels sur la base de la puissance du vent. Ainsi, la catégorie 1 regroupe les cyclones dont les vents se situent entre 199 et 153 km/h. La catégorie 2 concerne les vents dont l’intensité va de 154 jusqu’à 177 km/h, et dont les dégâts provoqués se résument notamment à des arbres arrachés.
La catégorie 3 regroupe, quant à elle, les cyclones dont les vents se situent entre 178 et 209 km/h, avec de graves dégâts occasionnés à l’image de toits arrachés. La catégorie 4 concerne les cyclones, ouragans et typhons dont la puissance des vents se situe entre 210 et 249 km/h, avec de graves dégâts recensés sur les côtes et même à l’intérieur des terres. Enfin, la catégorie 5 concerne les vents d’une puissance supérieure à 249 km/h, une forte intensité qui peut même détruire certains immeubles. Sauf que voilà, les cyclones dont la puissance des vents dépasse largement ce seuil sont tout de même classés dans cette même catégorie.
Une catégorie 6 pour les vents de plus de 309 km/h
« Cela peut être considéré comme une faiblesse de l’échelle, surtout si l’on considère que le potentiel destructeur du vent augmente de façon exponentielle », jugent les chercheurs américains de l’Institut de technologie du Massachusetts. Pour cette raison, cette équipe de scientifiques demande la création d’une sixième catégorie qui concernerait les vents d’une puissance supérieure à 309 km/h.
« Nous étudions la possibilité d’étendre l’échelle de Saffir-Simpson à une sixième catégorie pour indiquer que le changement climatique a entraîné une augmentation significative des vents des cyclones tropicaux les plus intenses », indiquent ces chercheurs dans un rapport publié dans la revue PNAS.
Pour appuyer leur proposition, les chercheurs révèlent qu’entre 1980 et 2021, 6 cyclones ont atteint la catégorie 6 (puissance des vents supérieure à 309 km/h). De plus, les scientifiques estiment que ce genre de cyclones d’une intensité très élevés devrait augmenter dans le futur. « Sur la base de plusieurs sources de données indépendantes examinant les vitesses de vent maximales simulées et potentielles, nous prévoyons un plus grand nombre de tempêtes de ce type à mesure que le climat continue à se réchauffer », prévoient-ils.
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